MUSIQUES DU MONDE PALESTINE
MY5741 (Disponible sur demande)
Handala est le nom d’un petit personnage-culte qui a arrêté de grandir à 10 ans. Il a les mains jointes dans le dos, les cheveux en épis et est toujours représenté de dos. Il se retournera quand le peuple palestinien aura un état. Tout le monde connait Handala dans le monde arabe. On le porte en pendentif, sur les tee-shirts, en porte-clefs,…
Son père n’est autre que le caricaturiste palestinien Naji Al-Ali qui, par ses dessins, exprimait, entre autres, la résistance à l’oppression israélienne. Il fut tué le 22 juillet 1987 à Londres d’une balle en pleine tête…
Handala est aussi un groupe composé de musiciens palestiniens et italiens, qui mélange habilement les mélodies et les rythmes palestiniens au rock, voire au rock progressif. Batterie, basse, saxo, synthés et guitare côtoient donc l’oud, le bouzouki, le saz, le mizmar, le bendir,… De ces expériences musicales sont nés six albums, les trois premiers plus proches de la musique traditionnelle. Le romain David Petrosino, en est le claviériste, le moteur et le producteur ; il imprime au groupe une énergie communicative.
Les échanges entre les musiciens ont permis également une meilleure compréhension des cultures et des traditions, un partage d’idées et des rencontres lors des concerts ou à travers un documentaire expliquant leur parcours. Un projet-laboratoire qui a permis la collaboration et surtout une créativité musicale originale.
Amani est le premier disque d’Handala (nonobstant un EP sorti en 1989). Il débute avec une litanie très arabisante dans une atmosphère de rue puis, par un mixage intelligent, laisse place à une mélodie plus rythmée au son de la flûte et des percussions (Ragillek ya bladi).
Le titre éponyme Amani est sans doute le titre le plus évocateur : d’abord planant et envoutant, il en devient hypnotique et les huit minutes quarante-quatre ne suffisent pas encore à nous rassasier.
Autre morceau phare Ma Bedna commence pourtant mal : un son de synthé vieillot et en décalage avec le chant, à tel point qu’on a l’impression que l’interprète chante faux. Pourtant après deux minutes le rythme s’emballe et on participe à une fête ensorcelante de sons et de rythmes.
Hale étonne par l’introduction du violon. Et surtout le magnifique Sheddo Lhemme , paisible et serein.
Amani est un album inhabituel que plusieurs écoutes rendent attachant. DM