Im Sang-soo : Le vieux jardin

2006
Avec YEOM Jeong-a et JI Jin-hee

CINEMA DRAME

VV0133 (Disponible sur demande)

1980, alors que le soulèvement de Gwangju en Corée du Sud est mis en péril par la junte militaire, Hyun-woo, militant socialiste, fuit dans la montagne. Il est hébergé par Yoon-hee, une jeune artiste peintre, également enseignante. Assez rapidement, ils s’éprennent l’un de l’autre et, durant six mois, se taillent un beau jardin d’amour et de complicité.

La tentation révolutionnaire n’a pourtant jamais quitté Hyun-woo, qui choisit de retourner à la vie politique. À peine arrivé à Séoul, il est capturé et emprisonné. Libéré dix-sept ans plus tard, il tente de reconstruire son passé et sa mémoire. Il retourne sur les lieux de la seule histoire qui ait vraiment compté pour lui : le jardin.

Le personnage d’Hyun-woo a choisi la lutte collective. Le réalisateur Im Sang-soo préfère l’histoire intime : éternel combat entre partir ou rester, entre poursuivre son idéal (et mourir) ou aimer (et vivre). L’habituel cliché de l’homme au-dehors et de la femme au-dedans (1) se décline inversement dans le scénario, qui voit Hyun-woo enfermé et Yoon-hee vivre et être témoin de tous les événements qui ont suivi la révolte de Gwangju.

Toi au-dedans, moi au-dehors. Nous avons passé notre vie ainsi. C’était souvent pénible. Mais aujourd’hui, faisons la paix avec tous ces jours écoulés. Adieu mon chéri … (Hwang Sok-yong) (2)

Est-ce si courageux d’aller se révolter, feu de paille qui jamais ne dure, quand tant d’autres batailles plus longues peuvent transformer les consciences ? Y a-t-il plus de mérite à se tuer à la lutte alors que la mesure, l’intelligence et le temps peuvent être les outils de ceux pour qui « la vie est à peu près leur seul luxe ici-bas. » (3)

Le Vieux jardin est tiré du roman homonyme d’Hwang Sok-yong, roman qui ouvre ainsi une trilogie sur l’histoire récente de la Corée et du monde. Un roman un peu biographique également car l’écrivain aux idéaux socialistes a par ailleurs passé cinq ans en prison pour s’être rendu en Corée du Nord malgré l’interdiction de s’y rendre.

Dans la première partie du film, la réalisation d’Im Sang-soo impose un rythme qui tient en haleine par une succession de flashback. Elle reste plutôt sobre lors de la discrète romance que vivent les personnages loin du monde et l’on en vient à se demander si les personnages s’aiment ou sont simplement amis. Dans la deuxième partie, elle devient plus dynamique lors des scènes de révolte, plus délicate et intime lorsqu’on suit le parcours et les sentiments de Yoon-hee. C’est à travers la longue attente de cette dernière et la constance de son amour que l’émotion arrive enfin. Yoon-hee qui, malgré le temps, les épreuves et la mort, continue d’aimer Hyun-woo et lui laisse des messages et des peintures pour son retour.

Exister à nouveau, malgré la nostalgie et le temps perdu, voilà le pari que pourra se donner Hyun-woo. Puisse-t-il sortir satisfait d’un monde où la révolte n’est pas la sœur de l’amour (4), digérer sa peine et aider la fleur léguée par Yoon-hee à donner vie au vieux jardin.

Daniel Mousquet

Tu n’as été qu’une vague image pour moi. Mais maintenant que je fais face à la mort, je réalise que tu représentais toute ma vie. Chéri, je t’aime. (2) — Hwang Sok-yong


(1) « Ce que l’homme a au-dehors, la femme l’a au-dedans« , Ambroise Paré
(2) Dit par le personnage de Yoon-hee, Hwang Sok-yong, Le Vieux jardin, Éditions Zulma, 2005
(3) Extrait de Mourir pour des idées, Georges Brassens
(4) Inspiré du Reniement de Saint-Pierre, Baudelaire.

Hommage à Pandit Jasraj

Si la chanson que tu vas interpréter est plus belle que le silence, alors chante-la.

Jasraj ne chante plus. Silence.

Pandit (1) Jasraj est un personnage que tu ne connais sans doute pas. Ce n’est ni le frère de Ravi Shankar, ni le neveu de Gandhi, ni le grand-père de Manushi Chhillar, la Miss Monde de 2017.

Avec plus de 80 années dans le domaine musical, ce vieux chanteur de râgas (2) s’est fait connaître par la qualité de son interprétation vocale dans la musique classique hindoustani (3).

Sommaire :

Jasraj, ses cheveux et son gourou

Jasraj et le râga Malhar

Jasraj et la musique

Jasraj et le cinéma

Jasraj, le passeur

Jasraj et « atteindre le divin »


Jasraj, ses cheveux et son gourou :

Jasraj a commencé à jouer du tabla, une percussion typique du nord de l’Inde, mais il était mécontent du traitement réservé aux joueurs de cet instrument, considérés comme inférieurs dans le domaine musical. Aussi a-t-il juré de ne plus se couper les cheveux tant qu’il n’aurait pas appris à chanter. Rassure-toi, il n’a jamais atteint le record de Nilanshi Patel, une jeune fille aux cheveux d’1m 90 de longueur ! En effet, sept ans plus tard, après son premier enregistrement à la radio, à 22 ans, il se fait enfin couper les cheveux.

Donc, il veut apprendre à chanter et, à table avec l’un de ses frères, il donne son avis sur la bonne façon d’interpréter les râgas. Autant te dire que son frère a réagi tout de suite : « Jasraj, tu joues d’un instrument fait de peau morte, que sais-tu des râgas ? ». Heureusement, il a un autre frère aîné et celui-ci va devenir son gourou, son professeur, mais pour interpréter le khyal, la mélodie typique de sa province, il doit respecter la tradition et les codes de la gharana, l’école de chant de sa région. Dans la vidéo suivante, tu peux repérer Jasraj dans un exercice vocal (à droite) et son frère Maniram à gauche, avec des mouvements de tête qui montrent combien il a l’air content de son élève aux cheveux mi-longs.


Jasraj et le râga Malhar :

Excuse-moi car je sors un peu du sujet, sans doute distrait par l’averse qui fouette la fenêtre.

Aimes-tu la pluie ? Peut-être pas.

Alors, je dois te parler de Kapiapia, ce vieil homme en symbiose avec la nature qui l’entoure, qui perçoit l’humidité de l’air et qui sent la pluie arriver (4). Ou encore de la fiancée d’Anzar, celle qui, nue, tourne sept fois autour du sanctuaire du maître de la pluie pour mettre fin à la sécheresse.

Ou enfin de Tamsen, musicien à la cour de l’empereur Akbar, qui lui demande de chanter le râga de la lumière. Les lampes s’allument aussitôt tandis que le corps de Tamsen se met à bouillir, l’obligeant à s’asseoir dans la rivière pour se refroidir. Cependant, l’eau est prête à s’évaporer et Tamsen se met à chercher qui pourrait chanter le râga Malhar. Voyant sa détresse, les sœurs Tana et Riri entonnent le râga et les pluies tombent par torrents, sauvant finalement Tamsen.

Laisse Pandit Jasraj te chanter ce râga, entre dans cette vidéo. Mais sois prudent, un Malhar est si vite arrivé !


Jasraj et la musique :

Il fait sec à nouveau. Nous pouvons reprendre notre histoire. Il est cinq heures, le pandit s’éveille. Il perfectionne sa voix et s’entraîne au chant pendant quatorze heures, tous les jours (5). Car il a été accepté comme artiste de la radio à Calcutta et c’est le meilleur endroit pour se faire connaître dans les années 1950 et 1960. Il y chante les râgas classiques mais commence progressivement à incorporer des éléments d’autres traditions, au grand dam des puristes de l’époque.

Tout le monde prenait ce qui était génial dans chaque gharana et le mélangeait. Jasraj était à la tête de tout cela. Quelques années plus tard, les gens ont commencé à apprécier cette musique. (S. Kalidas, critique musical)

Sache que Jasraj rejette l’élitisme de la musique indienne. S’il est populaire, c’est surtout parce qu’il aime son public, parce qu’il n’est ni capricieux, ni strict, ni prétentieux. En effet, que penses-tu d’une musique, d’un chant, d’un article de magazine ou d’un film qui ne seraient réservés qu’à une minorité intellectuelle ?

Si ça t’intéresse, Jasraj a aussi créé le jasrangi, une nouvelle forme de chant interprété par un chanteur et une chanteuse qui chantent chacun des râgas différents en même temps. Dans cette vidéo produite par sa fille, c’est la jeune génération qui interprète une de ses compositions. Écoute, écoute…


Jasraj et le cinéma :

Ce serait une insulte à ta culture que te demander si tu connais Bollywood. Jasraj y a trempé lui aussi. Bon, déjà qu’il a épousé la fille d’un réalisateur indien célèbre, que celle-ci a réalisé des documentaires et un film, que sa propre fille est productrice à la télévision, mais, en plus, il chante dans des films, dont le plus célèbre est l’Odyssée de Pi (2012).

Et les chansons pour Bollywood ?  Eh bien, je te laisse découvrir l’une d’elles, sirupeuse à souhait, avec, en bonus, la bande de lancement du film d’horreur 1920 dont elle provient (après 3 min 45)


Jasraj, le passeur :

C’est bien de chanter, dis-tu, mais a-t-il été dépourvu quand l’âge mûr fut venu ?

Pandit Jasraj ne se contente pas d’interpréter mais souhaite préserver le style de chant classique hindoustani et transmettre aux jeunes générations l’art vocal et l’éducation musicale.

Aussi, depuis 1995, il est à l’origine d’une école de musique dans le New Jersey, à Pittsburgh puis à New York. De même, à Toronto s’ouvre un institut orienté vers l’enseignement, qui organise, tous les deux ans, un grand spectacle musical composé d’étudiants.

Tous les 30 novembre, en Inde, a lieu le festival (6) que Jasraj a initié en 1972, en mémoire de son père et de son frère. S’y produisent les meilleurs représentants de la musique classique indienne.

Enfin, – l’ignorais-tu ? –, Jasraj a en lui une base de gourou. Il passe chaque année six mois aux USA ou au Canada afin d’enseigner et de transmettre son art vocal. Encore jusqu’il y a peu de temps, il continuait à guider ses étudiants via skype. Coincé aux États-Unis par la pandémie, il n’a pas pu rejoindre son pays natal…

Regarde, le voici avec ses étudiants. Est-ce toi, avec la grosse moustache et le pyjama rayé ?


Jasraj et « atteindre le divin » :

 La musique appartient à tout le monde. Elle devrait être entendue par tout le monde. Ce n’est qu’alors que cela créera de nouvelles idées et atteindra Dieu. (Jasraj)

Invocation du terrible Shiva, évocation du petit Krishna au berceau, vocation d’emmener son public vers le divin… Le chant de Pandit Jasraj va te conduire à la spiritualité, plus fort et plus beau que le silence.

Chante Jasraj, chante…


Je crois que la musique n’est pas quelque chose que vous pouvez perfectionner même dans une vie. Avec chaque vie, vous partez de là où vous vous êtes arrêté dans votre vie précédente. Une fois que vous avez compris cela, l’âge n’est plus une barrière et la mort n’est pas la fin de votre pèlerinage musical.  (Jasraj)

 

(1) Pandit est un titre honorifique octroyé aux personnalités importantes en Inde.

(2) Le râga est à la fois un mode et un thème musical interprété dans le nord-ouest de l’Inde et laissant place à l’improvisation.

(3) L’hindoustani est la langue littéraire qui a donné naissance à l’hindi et à l’ourdou, langues de l’Inde.

(4) Écoute à ce propos « Kapiapia » d’Aline Frazão dans l’excellent article sur la chanson de langue portugaise durant le confinement.

(5)  La pratique de la musique, appelée Riyaz, est rigoureusement suivie et prise au sérieux par les étudiants. Si tu dors près d’un de ceux-ci, apprête-toi à subir plus de dix heures de chant dès le lever du soleil. 

(6)  Le festival Pandit Motiram Pandit Maniram Sangeet Samaroh, qui porte le nom de son père et de son frère, qui fut également son gourou.

Daniel Mousquet

 

 

Musica em Casa, la lusophonie à la maison 2 : Ana Moura

Fado ! Fado outragé ! Fado dépoussiéré ! Fado fragilisé! Mais fado libéré ! Libéré par les nouvelles Amália, libéré et coloré par Ana Moura. Détour de la lusophonie chez une interprète portugaise, de chez elle à chez soi.

Ana Moura, c’est la voix actuelle du fado. Née à Santarém, dans le Sud-Ouest du Portugal, à 80 km de Lisbonne, elle grandit dans une famille où tout le monde chante. Elle se sent très tôt attirée par le fado, ce style de chant mélancolique résolument portugais, et, à six ans, elle interprète « Cavalo Ruço », son premier fado.

Bien qu’elle soit toujours fan d’Amália Rodrigues, à l’adolescence, elle se tourne vers le rock, puis fait partie d’un groupe de reprises et commence l’enregistrement de titres pop-rock pour un éventuel album. Le destin cependant la conduit dans un bar où elle entonne un fado. Un guitariste présent lors de cette représentation est tellement impressionné qu’il l’emmène dans une tournée des maisons de fado, des cafés où ces chansons typiques sont interprétées. À l’école de ces mini-concerts nocturnes, elle reçoit l’entraînement nécessaire et acquiert la maîtrise de l’interprétation, tout en gardant sa spontanéité et son naturel.

Suite à l’article d’un journaliste-critique reconnu, tout s’enchaîne : un directeur d’Universal lui propose un contrat d’enregistrement et, en 2003, paraît son premier album Guarda-me a Vida na Mão (Garde ma vie dans ta main). Produit, arrangé et principalement écrit par Jorge Fernando, le disque crée la surprise dans le monde de la musique lusophone. Le public est enthousiaste : Ana Moura est considérée comme l’une des dignes « filles » d’Amália, l’icône du fado, dont elle reprend deux chansons sur son album. Elle réitère l’exploit en sortant, en 2004, Aconteceu (C’est arrivé), un double CD divisé en deux thèmes : le premier, A Porta do Fado (À la porte du Fado), se rapproche du fado classique, et le second, Dentro de Casa (Dans la maison), consacré au fado traditionnel privilégiant les guitares.

Ana Moura est invitée aux États-Unis en 2005. À New York, elle chante au Carnegie Hall, à guichets fermés, devenant ainsi la première chanteuse portugaise à se produire dans ce lieu légendaire. Depuis, sa carrière prend une tournure internationale : les concerts se succèdent et elle parcourt l’Europe, y compris plusieurs fois en Belgique. Le point culminant reste sans doute sa prestation à Lisbonne quand elle interprète « No Expectations » aux côtés des Rolling Stones, au stade Alvalade XXI devant 30 000 personnes. Ses deux albums suivants, Para Além de Saudade (Au-delà de la saudade), en 2007 et Leva-me aos Fados (Emmène-moi à la maison du fado) en 2009, sont à nouveau des réussites commerciales et critiques. C’est avec Desfado , sorti fin 2012, qu’un pas de plus est franchi : produit aux États-Unis, avec la participation de musiciens tels que Tim Ries et Herbie Hancock, le disque comprend trois chansons en anglais, dont « A Case of You » de Joni Mitchell. Varié, dynamique et enthousiasmant, Desfado est son premier album sorti dans le monde entier, en tête de tous les classements des musiques du monde dans beaucoup de pays. Moura, en 2015, lui assure le même succès. Un Best of, composé de ses succès et de quelques inédits suit en 2017.

Ana Moura a un timbre chaud, clair et puissant. Son chant expressif actualise les airs du passé et les fados traditionnels. Il touche un public de plus en plus large, conquis par son charisme et sa voix accrocheuse. Comme quelques chanteuses de sa génération, elle a popularisé un fado décomplexé et moderne. « Il a cessé d’être marginal au Portugal, les jeunes l’écoutent, c’est une musique qui parle du monde d’aujourd’hui. »(1)  

« Ça fait du bien de pouvoir réconforter quelqu’un. Merci à tous ceux qui m’ont permis de me sentir accompagnée et renforcée dans le live.» (Ana Moura, commentaire à propos de son live à domicile, 2 avril 2020)

La vidéo qui suit alterne des séquences live dans la maison d’Ana Moura et une autre dans la Casa Amália. En plein confinement, le 1er avril 2020, la chanteuse se filme à l’aide de son smartphone pour un moment intime avec ses followers d’Instagram. L’image est de piètre qualité mais la vidéo révèle une artiste sensible et accessible, ainsi qu’une interprétation bien différente des albums. À la maison, dans son fauteuil Emmanuelle, elle enchaîne les fados, accompagnée de sa guitare ou en posant sa jolie voix sur l’instrumental de la chanson. « Desfado », tirée de l’album du même nom (2012), est la première chanson de ce concert domestique.

On la retrouve ensuite dans l’émission « Em Casa Amália » du 10 avril 2020 sur la chaîne portugaise RTP1, un programme inspiré des nuits où Amália Rodrigues recevait des poètes, des chanteurs, des peintres et des acteurs chez elle. L’émission donne évidemment une grande place au fado et à son avenir. Ana Moura chante « Caso arrumado », un single tiré de son album Leva-me aos Fados (2009). Jorge Fernando l’accompagne à la guitare, ainsi que Custódio Castelo à la guitare portugaise à douze cordes. De retour chez elle, voici encore deux fados, le premier est interprété par Ana, accompagnée de sa filleule lors d’une insomnie (14 avril 2020), le deuxième à nouveau dans son fauteuil.

Ana Moura – « Desfado » (de 0:04 à 2:24), 1er avril 2020 « Caso arrumado » (de 2:30 à 5:00), le 10 avril 2020

  Discographie d’Ana Moura à PointCulture

(1) Ana Moura, citée par François-Xavier Gomez, La jeune Ana Moura en fado majeur, dans Libération, du 15 février 2011

Daniel Mousquet

 

Cet article a été confirmé le 06/07/2020 compatible avec les directives COVID

 

Queimada, hommage à Ennio Morricone

 

Point commun entre révolte, décolonisation et Morricone, Queimada révèle une musique plus pacifique et mélodieuse que le sujet du film.

Sur l’île fictive de Queimada, dans les Antilles, vivent des colons. Walker est l’un de ceux-là. À la fois agent secret britannique et à la fois aventurier, il pousse les esclaves à se rebeller contre la nation colonisatrice, le Portugal, pour obtenir leur indépendance. Mais dix ans plus tard, il revient pour défendre les intérêts de la Compagnie royale du sucre.

En 1959, à une époque où les colonies volent en éclat, le film montre l’hypocrisie libérale des grandes nations : d’un côté, accepter l’indépendance des peuples et de l’autre, garder les rennes de l’économie libérale, continuer le pillage des ressources naturelles et brider la population.


Ennio Morricone signe de jolies mélodies, surtout celles se rapportant au personnage José Dolores. Mais le morceau le plus emblématique est le thème du film « Abolição ». Son instrumentation marque nettement la différence entre Nord et Sud. Un thème oppressant de quatre notes est joué à l’orgue puis décliné en de multiples variations. Lui donnant réponse, un rythme léger joué sur des congas apparaît tout le long du titre. Le choix des instruments n’est pas anodin : l’orgue d’église symbolise l’occident et le dogme, le pouvoir des nations dites civilisées, tandis que les congas, originaires d’Afrique mais répandus dans les Antilles et au-delà, symbolisent de manière continue, voire hypnotique, l’asservissement puis l’éveil progressif des esclaves et leur révolte. Un chœur répète continuellement le mot « abolição », comme un écho infini.

Ce morceau grandiose évoque un opéra où se joue le destin du peuple dominé. La répétition du terme abolition semble remporter la bataille, telles les trompettes le long des murs de Jéricho. Du grand Morricone !

Daniel Mousquet

« Abolição », composé et dirigé par Ennio Morricone, en concert à Venise, 2017

 

 

Bande originale de Queimada à PointCulture

Bande originale de Queimada sur Discogs

 

 

 

 

Queimada, film de Gillo Pontecorvo, 1969
avec Marlon Brando et Evaristo Márquez

En DVD à PointCulture

 

 

« Musica em Casa », la lusophonie à la maison 1 : Aline Frazão

Il y a des langues qui chantent, des langues sensuelles, tantôt lascives, tantôt charnelles. Des langues qui entrent en transe, qui se cadencent et dansent. Morna cap-verdienne, bossa brésilienne, fado portugais se marient en un enchantement em casa. Petit tour des vidéos intimes des interprètes. De chez elles à chez soi…

La langue portugaise est multiforme, un arc-en-ciel de prononciations, d’accents, de mots qui diffèrent d’un pays à l’autre, se mélangent et créent de nouveaux vocables, prennent de nouvelles significations. Elle se créolise et se nourrit des dialectes qui l’enrichissent. Parfois, quand la langue régionale a repris sa place – comme à Macao et au Timor oriental –, quelques mots portugais réapparaissent dans les conversations, comme un rappel éphémère d’un héritage éternel. Que seraient devenus la samba, la bossa nova, la musique populaire brésilienne, le fado, le frevo, le sertanejo, la morna, la tabanka, la marrabenta, le batuque, la funaná et autres rythmes musicaux sans l’influence de la langue portugaise et sa prononciation musicale ardente ou lascive. Dans les pays lusophones, les musiciennes ont été durement éprouvées par le confinement forcé qui les prive de concerts, de festivals et de contacts avec les publics. Beaucoup d’interprètes ont quitté leur pays pour gagner le Brésil ou le Portugal et obtenir ainsi plus de chances d’être produites et de se faire connaître. Par le biais de vidéos, suivant les moyens techniques à leur portée, elles partagent leur humanité à travers la musicalité de leur langue. Et les cuisines et les salons deviennent pour un instant des scènes de fortune et des studios.  

« Instaurer une sorte de proximité entre l’artiste et les viewers, les chanteurs pouvant interagir facilement avec le public, prenons davantage de temps de partager des moments de complicité, impossible lors de festivals traditionnels. » — Lurdes Abreu, La musique pour adoucir le confinement, dans Cap Magellan, 25 mai 2020

Aline Frazão (Angola)

Originaire de Luanda, Aline Frazão chante très tôt du jazz, de la pop brésilienne et de la musique traditionnelle d’Angola. À quinze ans, influencée par les chansons engagées du chanteur Paulo Flores, elle compose déjà quelques chansons. Après des études de communication à Lisbonne, elle travaille comme journaliste et s’implique dans des mouvements sociaux. Avec Cesar Herranz à la flûte, elle crée le projet A Minha Embala (communauté, village) qui a pour but de rencontrer les expressions musicales des différents pays lusophones (Angola, Cap-Vert, Brésil et Portugal), en chantant en portugais, créole, quimbundu et umbundu. Le projet débouche sur un album studio en 2011 où elle chante et joue de la guitare. Clave Bantu, son premier disque en solo, sort également en 2011. Sa musique reflète ses voyages, mais aussi la diaspora africaine, le voyage au-delà de la Grande mer. Elle considère que les traditions de la musique lusophone et les rythmes africains angolais font partie d’un vaste monde musical commun. Teintées de jazz, les chansons combinent des styles cap-verdiens, cubains et brésiliens. Movimento parait en 2013. Plus spontané dans sa composition, l’album met en avant une communication plus dense entre les instruments et une collaboration plus intense entre la chanteuse et ses musiciens. Influencée par son récent voyage dans les îles du Cap-Vert, Aline Frazão chante la force créatrice et transversale à tous les arts, une mise en action, un mouvement. Elle voyage encore, parcourt l’Europe et s’installe sur la petite île écossaise de Jura pour écrire son album Insular (2015), qui présente une nouvelle esthétique musicale nourrie d’hommages, sereine et tendre, inspirée par des poètes et des personnalités engagées. En 2018, Dentro da Chuva, enregistré à Rio, est une œuvre plus nue, plus intime, résolument humaine, de voix et de guitares (et quelques percussions). Elle surprend également avec une version simple et personnelle de « Ces petits riens » de Gainsbourg. L’année suivante, elle écrit la musique du film angolais Ar Condicionado. Sa musique exprime toutes les richesses de l’espace lusophone, de la bossa brésilienne à la morna cap-verdienne, avec toujours la présence de Luanda, en transparence. Sa voix est douce et poétique, en contraste avec le caractère engagé et parfois politique de ses textes.  

« Si, avant la pandémie, nous vivions déjà à une époque de réinvention de la relation artiste-public, aujourd’hui c’est encore davantage. J’apprécie donc beaucoup ce petit auditorium qui est le nôtre. » — Aline Frazão, courrier du 2 juin 2020

La célébration de la Journée mondiale de la langue portugaise, ce 5 mai 2020, se déroule en ligne. L’extrait vidéo présenté ci-dessous évite les discours et les témoignages de personnalités et conserve uniquement la prestation d’Aline Frazão, parmi le concert de musiciens de tous horizons. À la guitare acoustique, elle interprète « Kapiapia », une ballade sensible et paisible tirée de son dernier album Dentro da Chuva. Elle s’inspire de la description du vieux personnage Adriano Kapiapia, à la fin du livre Comme si le monde n’avait pas d’Orient de Ruy Duarte de Carvalho, écrivain, cinéaste et anthropologue angolais. Cette description est celle « de la pleine conscience, de cet homme, de ce vieil homme, dans cet endroit au milieu de nulle part, dans les bois, pouvant percevoir l’humidité de l’air, le changement des nuages et la couleur des montagnes, ressentir la terre et percevoir la pluie qui entre en lui ». (1) Sa voix chaude, veloutée, se pose durant cinq minutes de bonheur pour se diluer dans quelques secondes de silence, « parce que c’est le silence qui régit tout ». (1) Après quelques minutes durant lesquelles elle s’exprime à propos de la langue portugaise, de son inspiration et de son engagement, elle reprend une autre chanson issue de Dentro da Chuva, « Um Corpo Sobre o Mapa », qui détaille tous ses voyages, une biographie allègre, virevoltante et accélérée qui conclut : « Je me suis réveillée à Luanda ! »(2) .  

Aline Frazão – « Kapiapia » (de 0:03 à 5:08) « Um Corpo Sobre o Mapa » ( de 7:23 à 10:20) – 5 mai 2020

  Discographie d’Aline Frazão à PointCulture  

Cet article est également paru sur le site de PointCulture.

(1) Extrait traduit de « Aline Frazão leva-nos para dentro da chuva », dans Diário de Notícias , du 21 septembre 2018
(2) Aline Frazão , « Um Corpo Sobre o Mapa » , album Dentro da Chuva, CD NorteSul 0660-2 , 2018

Cet article a été confirmé le 20/06/2020 compatible avec les directives COVID

Daniel Mousquet

Femmancipation !

Non la femme n’est pas une mère, une épouse, une servante, une vassale, une cheffe, … Elle est ce qu’elle souhaite être, elle est comme, quand, où et avec qui elle veut, ou ne veut pas. Elle est humaine avant tout. Ni la tradition, ni la religion, ni la politique, ni le fric, ni la g-homme ne pourra effacer sa parole. Partout et à tout moment, la femme se lève pour s’affranchir d’un passé révolu où le monde moquait ses droits. Voici une première playlist de films sur la femme neuve qui s’éveille, s’émancipe et fait reconnaître son humanité.


Le sourire de Mona Lisa (2003 – 117 min) – de Mike NEWELL

1953, Katherine Watson vient d’incorporer le prestigieux collège pour filles de Wellesley pour y enseigner l’histoire de l’art. Face à une pédagogie conservatrice et rigoriste, elle tente de leur ouvrir les yeux et de les guider à penser par elles-mêmes par le biais d’œuvres contemporaines.

Au-delà de la perception de l’art, Katherine souhaite les libérer de la vision féminine induite dans l’institution : le devoir de la femme est de soutenir son mari. À la fois déstabilisées et attirées par ce vent de liberté insufflé par leur professeure, les étudiantes commencent à s’interroger sur l’état de leur propre vie.

À l’inverse des films sur les enseignants qui galvanisent leurs élèves, Le sourire de Mona Lisa présente une professeure intelligente, déterminée à émanciper ces jeunes femmes de bonne famille. Il s’agit davantage d’un conte tous publics féministe d’autonomisation que d’un pamphlet audacieux contre la condition féminine des fifties. Si le film entraîne une forte adhésion et beaucoup d’empathie, le scénario, lui, reste diffus et pèche par un excès de bons sentiments et d’émotion (la fin du film destiné à tirer les larmes du spectateur use et abuse des lourdes ficelles du cinéma hollywoodien).

Le casting est impressionnant. Julia Roberts joue avec retenue et sincérité, elle n’en est que plus convaincante ; Kirsten Dunst, elle, campe une étudiante talentueuse, déterminée et prête à l’affrontement.


Fleur du désert (2009 – 120 min) de Sherry HORMANN

Basé sur un histoire vraie

Née dans une famille nomade de Somalie, Waris est encore fillette lorsqu’elle est excisée. À treize ans, vendue à un vieil homme trois fois marié, elle s’enfuit et parcourt un long chemin dans le désert pour rejoindre sa grand-mère à Mogadiscio. On la retrouve plus tard embauchée à Londres comme bonne à tout faire à l’ambassade de Somalie. Quand celle-ci ferme, Waris se retrouve à la rue, sans papiers, balbutiant un peu d’anglais. Elle rencontre une vendeuse qui l’aide et avec qui elle se lie d’amitié. Repérée par un photographe admiratif de sa beauté, elle accède tant bien que mal au mannequinat. C’est alors qu’elle ose prendre la parole sur ses mutilations génitales.

Basé sur la vie de Waris Dirie, célèbre mannequin, le film alterne de magnifiques images avec des moments de forte émotion et des scènes très dures. Si la réalisation est assez convenue, surtout dans la deuxième partie, ce biopic romancé a pour mérite de montrer l’émancipation progressive de la jeune femme jusqu’à devenir porte-parole contre les mutilations génitales.


Les femmes du bus 678 (2010 – 100 min) de Mohamed DIAB

Inspiré de faits réels

Le Caire. Pour se rendre à son travail, Fayza est obligée de prendre le bus dans lequel elle subit en silence les attouchements des passagers masculins. Seba, agressée sexuellement lors d’un match, donne des cours d’auto-défense pour femmes. Autre victime de violences sexistes, Nelly décide de porter plainte, mais sa famille fait pression sur elle. Quand Fayza, dégoûtée, décide de punir physiquement ses agresseurs, les deux autres femmes l’épaulent.

Dans une société égyptienne où le fléau du harcèlement sexuel reste encore tabou, le réalisateur réussit un film courageux et subtil sur le combat de ces femmes de milieux différents qui tentent de préserver leur intégrité et leurs droits. Les personnages masculins apparaissent plutôt enfermés dans leurs frustrations, les codes de virilité ou l’honneur.


We Want Sex Equality (2010 – 113 min) de Nigel COLE

Basé sur un histoire vraie

En 1968, à l’usine Ford de Dagenham, dans la banlieue de Londres, 187 ouvrières-couturières travaillent durement à la confection de sièges d’auto. Choisie comme leur représentante, Rita O’Grady est conviée à une réunion avec les patrons. Devant la couardise du chef du syndicat et la condescendance des employeurs, elle s’irrite et réclame l’égalité salariale entre hommes et femmes. Le lendemain, les ouvrières, enthousiastes, se mettent en grève.

La bataille entre les travailleuses et la direction s’amplifie : tandis qu’elles entament une nouvelle et longue grève, Ford envoie quelqu’un pour saper leur mouvement. Le combat est médiatisé et la secrétaire d’état à l’emploi convie les femmes…

Sally Hawkins réussit une performance d’actrice saisissante, qui nous communique subtilement les sentiments de Rita : courage, émotions, abattement ou persévérance.


La source des femmes (2011 – 135 min) de Radu MIHAILEANU

Inspiré d’un fait divers

Dans un petit village de l’Atlas, les femmes vont chercher l’eau de la source, sous un soleil de plomb, par un sentier malaisé où elles tombent fréquemment. Nouvelle dans le village, Leïla les exhorte à faire la grève de l’amour jusqu’à ce que les hommes trouvent un moyen d’amener l’eau au village. La guerre des sexes commence. Malgré de fortes tensions et des clivages entres elles, les femmes restent cependant unies et soudées.

Mihaileanu réalise une fable sincère sur l’émancipation des villageoises. La forme (les couleurs, les danses, les paysages, la luminosité) prend souvent le pas sur le fond. La source des femmes réunit des actrices talentueuses de langue arabe mais d’origines différentes comme Leïla Bekhti, Hafsia Herzi et Hiam Abbass.


Wadjda (2012 – 94 min) de Haifaa AL-MANSOUR

Wadjda est une fillette de douze ans qui aimerait battre son petit voisin à vélo. Le seul problème, c’est qu’elle n’en possède pas. Et que les femmes ne peuvent pas chevaucher un deux-roues en Arabie Saoudite ! Comme sa mère refuse d’en acheter un, elle tente de gagner un peu d’argent. Mais son petit manège est découvert. Avec courage, elle participe à un concours de mémorisation du Coran afin de gagner l’argent du premier prix et de pouvoir ainsi acheter son vélo.

Ce patchwork de petites scènes propose une émancipation à deux niveaux : à la fois chez la petite Wadjda, qui lutte pour avoir les loisirs que toute fillette devrait pouvoir obtenir, comme les garçons, et à la fois chez Haifaa Al-Mansour, qui brave l’interdit d’aborder le thème de la libération des filles dans un environnement archaïque et coercitif. Quant à la jeune Waad Mohammed, elle incarne avec naturel une Wadjda désarmante et rayonnante qui convoite le vélo, concrétisation de son affranchissement et de son désir de libération.


Les suffragettes (2015 – 106 min) de Sarah GAVRON

Inspiré de faits réels

En ces années 1910, Maud Watts a bien remarqué que des femmes font quelques actions violentes pour le droit de vote des femmes, mais elle ne se sent pas concernée : elle vit chichement de son travail de blanchisseuse et s’occupe de son fils et de son mari. D’abord peu concernée, elle rejoint progressivement les suffragettes, partageant leur cause et mettant ainsi en péril son travail, sa famille et sa sécurité.

Petite histoire, ce film s’attache davantage à la vie d’une femme ordinaire et de sa prise de conscience du combat à mener pour l’émancipation et les droits des femmes. Le réalisateur rend ainsi son long métrage plus personnel, intime, avec des moments d’émotion. Carey Mulligan joue avec finesse et reste crédible à tout moment. Les images d’archives de la fin du film permettent au spectateur de revenir à la grande histoire.


La saison des femmes (2015 – 116 min) de Leena YADAV

Inspiré de faits réels

Dans un petit village du Gujarat, en Inde, quatre femmes survivent, espèrent et s’efforcent de résister aux difficultés. Veuve, Rani n’a plus de vie sexuelle depuis dix-sept ans et s’endette pour payer le mariage de son fils. Lajjo ne peut pas avoir d’enfant et est régulièrement battue par son mari. Bijli, danseuse ambulante, pour laquelle tous les hommes ont du désir, est rejetée par le village. Janaki, quatorze ans, est mariée de force au fils de Rani. Se débattant pour obtenir une parcelle de bonheur, elles tenteront de retrouver le désir, la liberté et de bousculer les traditions.

La saison des femmes est un film qui oppose le désir des femmes à la tradition patriarcale séculaire. Leur place est toujours moindre que celle des hommes. Alors elles se projettent, rêvent, racontent leurs déboires et leurs espoirs.

L’image est toujours magnifique. Le scénario, centré sur ces quatre femmes, regorge de moments forts et d’émotions. La réalisatrice a pu capter les sentiments avec tact et finesse, ce qui rend vraiment ce film attachant.


Battle of the Sexes (2017 – 121 min) de Valerie FARIS et Jonathan DAY

Basé sur un histoire vraie

En 1973, les grandes joueuses de tennis se voient offrir un huitième du prix attribué aux joueurs. La championne Billy Jean King refuse cette pratique salariale sexiste. Avec quelques autres joueuses, elle s’engage dans une série de tournois à travers les États-Unis. C’est alors que Bobby Riggs, un ancien champion de tennis, connu pour son machisme de base, ses provocations et son addiction aux paris, la met au défi de l’affronter en match simple d’exhibition.

L’histoire vraie de ce match très médiatisé retrace un des faits marquants de l’émancipation des femmes dans le sport et leur lutte contre la disparité. Cette comédie badine, sans surprise, a au-moins le mérite d’offrir un joli casting : Emma Stone incarne la sérieuse Billie Jean dans sa fragilité autant que dans sa force de caractère et Steve Carell campe à merveille un Bobby Rigg misogyne et bouffon. La reconstitution du match est aussi un grand moment de cinéma.

Si The Battle of the Sexes met en avant la victoire de l’égalité des droits sur le machisme primaire, il n’en reste pas moins que le sujet est toujours brûlant. Beaucoup de sports restent encore essentiellement masculins et les sportives sont moins médiatisées, moins payées et moins respectées.


L’ordre divin (2017 – 96 min) de Petra VOLPE

Inspiré de faits réels

1971, le monde bouge, les mouvements féministes entamés dans les années soixante se sont étendus. Mais le village suisse de Nora est à la traîne. Femme au foyer, elle rêve de vacances et, quand elle annonce à son mari qu’elle veut travailler comme secrétaire, celui-ci s’y oppose : c’est le mari qui donne l’autorisation de travailler, c’est dans la loi ! Nora commence alors à faire campagne pour l’égalité, le droit de vote des femmes et le droit d’avoir du plaisir.

Avec un casting convaincant (Marie Leuenberger se révèle au fur et à mesure du scénario), le deuxième long-métrage de Petra Volpe ne révolutionne pas les films de suffragettes mais a le mérite de montrer la lutte des femmes dans un pays proche de chez nous où toutes les Suissesses ont enfin pu voter au niveau cantonal en …1991. Historique et éducative, cette comédie chaleureuse a également été adaptée au théâtre.

Daniel Mousquet

Lire la suite « Femmancipation ! »

Florian Schneider, the Robot était humain

Florian Schneider, l’une des deux turbines de Kraftwerk, a définitivement cessé de produire son électro fin avril 2020. Avec son camarade de classe Ralf Hütter, il avait créé le premier groupe de musique électronique qui ait vraiment marqué l’histoire de ce type de musique et l’ait autant popularisé.

Sommaire :

  1. Les débuts
  2. 1974 – Autobahn
  3. 1975 – Radioactivity (Radio-Aktivität)
  4. 1977 – Trans-Europe Express
  5. 1978 – The Man-Machine
  6. 1981 – Computer World
  7. Kraftwerk et la glorification de la modernité
  8. Florian Schneider

 

1. Les débuts

Années 1970. C’était un temps où l’Allemagne se technicisait. C’était un temps où l’Allemagne s’électronisait.

Düsseldorf a mené sa reconstruction sur un rythme effréné en se redéployant tout d’abord vers les usines, puis vers les services et les hautes technologies. Sa transformation économique a guidé sa croissance pour en faire une des villes les plus importantes de la RFA.

La scène musicale est en ébullition et les jeunes groupes allemands sont attirés par la musique minimaliste et psychédélique. Stockhausen, le rock, le free jazz et les progrès technologiques adaptés à la musique inspirent des musiciens et des groupes comme Can, Tangerine Dream et Klaus Schulze. Baignés de cette mouvance musicale, appelée Krautrock, deux étudiants du conservatoire partagent leur goût pour la musique expérimentale et électronique. Florian Schneider-Esleben joue de la flûte et Ralf Hütter des claviers. Ils tentent leurs premières expérimentations au sein du groupe Organisation et jouent dans les universités et les galeries d’art. Les ventes de leur unique album sont trop faibles et ils décident de fonder Kraftwerk.

Au début de la décennie, le duo sort trois albums dans un anonymat certain : Kraftwerk (1970), Kraftwerk II (1971) et Ralf und Florian (1973), en phase avec la musique de l’époque : expérimentale, hypnotique, rythmique et planante. Le morceau « Kling Klang », dont le nom sera utilisé pour leur label et leur futur studio, est représentatif du travail réalisé durant cette période de Kraftwerk.

 

Kling Klang – 1971


2. 1974 – Autobahn

C’est à partir de leur quatrième album, Autobahn, que débute leur mutation : l’instrumentation y est majoritairement électronique.

Occupant toute la face A du vinyle, le titre « Autobahn » reproduit l’ambiance hypnotique et monotone d’un long voyage autoroutier. La bande son, telle une bande de bitume interminable, passe d’un thème de quelques notes sur lequel roulent les mots « Wir fahr’n fahr’n fahr’n auf der Autobahn » à des passages plus longs et répétitifs, déclinés en plusieurs rythmes et tonalités, avec des passages plus expérimentaux. Le matériel musical et les synthétiseurs de l’époque ne permettent pas de grandes prouesses ; inversement, les limites qu’il impose permet à ces musiciens de développer une grande créativité. Parfois, quand on ne dispose pas de tout, on cherche davantage, on devient plus imaginatif. La version courte de ce morceau lancera Kraftwerk en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

La deuxième face comporte les deux « Kometenmelodie », plus courts, aux mélodies simples, qui auraient pu inspirer plus tard certaines musiques d’OMD, Fad Gadget ou Gary Numan. Enfin, les deux derniers titres, plus planants et expérimentaux, rappellent leur travail précédent – le dernier nous permet encore d’entendre Florian Schneider à la flûte.

Autobahn (live) – 2004


3. 1975 – Radioactivity

Un an après le précédent album, Kraftwerk imagine une œuvre-concept relative aux ondes radio, actives ou phoniques.

Déjà rejoint par de nombreux musiciens depuis 1973, le groupe se stabilise et devient un quatuor composé du duo Ralf/Florian, de Wolfgang Flür et le nouveau venu Karl Bartos, tous deux aux percussions électroniques. Cette formation durera jusqu’en 1987 et sera celle des grands albums qui ont fait la renommée de Kraftwerk.

Musicalement, Radioactivity est assez inégal : à côté de beaux morceaux mêlant le chant et les sons électroniques, beaucoup de plages, souvent courtes, expérimentales, s’apparentent à du bruitage (parfois irritant comme sur « Radio Stars »).

Le son d’un compteur Geiger constitue l’intro de « Radioactivity », formule qui évoque le début de Dark Side of the Moon de Pink Floyd. Pleine d’inventivité, la chanson-titre de l’album est un mélange constitué de longues nappes de synthétiseurs (ARP et Orchestron) sur lesquelles s’ajoutent les percussions électroniques et dix petites notes juste avant le chant «  Radio-activity is in the air for you and me ». Les paroles sont reprises ensuite en code morse.

Les musiciens n’ont pas l’intention de faire l’apologie du nucléaire, ni ne délivre de message contestataire. Le sujet est simplement « in the air for you and me ». Dans cette décennie, les centrales poussent sur le sol de la RFA et les première réactions importantes contre le nucléaire civil apparaissent. En 1975, justement, 30 000 personnes envahissent un terrain sur lequel doit être construite la centrale de Whyl (sud-ouest de la RFA). Plus tard, lors de ses concerts, le groupe prendra fermement position et ira jusqu’à changer les paroles de la chanson.

Titre envoûtant, un rien mélancolique (dû à la tonalité en la mineur), ce hit incontestable du groupe occulte d’autres morceaux comme le reposant « Radioland », le lumineux « Airwaves » ou l’obscur « Antenna ».

Radioactivity, nouvelle version (Live) – 2011


4. 1977 – Trans-Europe Express (version allemande : Trans Europa Express)

Après avoir donné une série de concerts, Kraftwerk revient avec de nouvelles mélodies et un nouvel album au thème toujours à double sens : le voyage en train et l’Europe.

Le quatuor tient pour la première fois un album d’une production supérieure à ses prédécesseurs, tout en mélodies et en sonorités pures, accentuant le côté répétitif de sa musique comme en démontre « Europe Endless ».

En effet, dès les premières mesures, les boucles générées par le nouveau séquenceur Synthanorma distillent un son brillant, clair et entêtant. Comme sur Oxygène et Équinoxe (Jean-Michel Jarre), comme sur Spiral et To the Unknown Man (Vangelis), les séquenceurs permettent aux artistes d’automatiser l’exécution de séquences musicales sur lesquelles ils peuvent placer leur mélodie, l’accompagnement, les percussions et les effets sonores, et laisser libre cours à leur créativité. Sur un motif en arpèges, avec la mélodie chantée par Ralf et répétée au vocodeur, le charme opère immédiatement. Les paroles glorifient l’Europe chic, celle des promenades et des belles avenues pour touristes aisés et cultivés.

Les séquences initiales du deuxième titre qui s’entremêlent et se renvoient les unes aux autres et l’écho de pas suggèrent directement l’image d’un couloir truffé de miroirs. Autobiographique, le texte, plus étoffé qu’habituellement, oscille entre narcissisme et recherche d’identité.

L’image de « Showroom Dummies » préfigure celle qu’ils donneront dans « The Robots » : quatre musiciens très statiques (aussi lors des concerts). Le morceau décrit des mannequins qui s’affranchissent, se mettent à marcher, à danser. La musique, elle, est incisive, furieusement répétitive et percutante. La vidéo qui suit présente à la fois le titre, chanté en français sur l’album en version allemande, et un hommage à Florian Schneider.

En cette année 1977, la Communauté européenne célèbre le vingtième anniversaire de la signature des traités de Rome. L’Europe est traversée par tout un réseau de lignes ferroviaires et, depuis quelques années, pour contrer le succès grandissant du transport aérien, elle s’est dotée d’un train de prestige, rapide, uniquement de 1ère classe, avec une voiture-restaurant, salon de coiffure, boutiques, …

« Trans-Europe Express » nous emmène voyager dans une suite de plus de treize minutes composée de trois morceaux résolument axés sur le rythme, obsédant, hypnotique et qui n’est pas sans évoquer « Autobahn ». Au premier thème musical répond un autre composé d’une montée de sept accords, se succédant et s’interpénétrant. « Metal on Metal » conserve la partie rythmique et « Abzug » permet l’arrivée en douceur.

Hommage à Florian Schneider – Les mannequins – 2020


5. 1978 – The Man-Machine (version allemande : Die Mensch-Maschine)

D’une production encore plus soignée et plus homogène que le précédent album, The Man-Machine offre toujours de la musique électronique répétitive, sur des mélodies aseptisées qui vont à l’essentiel, mais l’esprit est moins à la recherche musicale ou l’expérimentation. C’est l’album des tubes, plus pop et d’une écoute plus accessible, préfigurant la pop synthétique et la new-wave des années 1980.

Au-delà du côté plaisant ou commercial, The Man-Machine exprime la symbiose entre l’homme et la machine. Les musiciens se fondent dans le robot au point qu’ils adopteront des postures et des visages où il sera difficile de les différencier. Sur scène, lorsqu’ils chantent « The Robot », des doublures robotiques les remplacent. Sur la pochette, les membres de Kraftwerk apparaissent avec des visages inexpressifs, lisses et interchangeables.

« The Robot » commence par une introduction qui rappelle « Radio Stars » (1975) pour continuer de manière plus classique, couplet-refrain, le tout chanté au vocodeur, sur une rythmique glacée. Quelques mots sont prononcés en russe, en lien avec l’avant de la pochette représentant les musiciens au regard pointé vers l’Est, aux couleurs blanches, rouges et noires typiques du constructivisme russe et avec la pochette arrière inspirée par Lissitzky.

Les deux plages qui suivent se ressemblent formellement : une introduction (une série de gammes unitoniques pour « Spacelab » et le tempo d’un battement par seconde pour « Metropolis ») puis une mélodie lente et douce sur un rythme ardent, et, comme texte, le titre du morceau prononcé deux fois régulièrement.

Née d’un poème de leur collaborateur artistique sur les modèles de haute couture, la chanson « The Model » jouit d’une mélodie accrocheuse et entêtante. Elle dépeint la femme-objet, qui n’existe que par le regard masculin ou qui en est réduite à être une automate.

Si les trois premières minutes trente de « Neon Lights » restent dans le domaine de la rêverie, le développement instrumental qui suit gagne en puissance et donne des frissons encore pendant cinq bonnes minutes.

L’album se clôt avec la piste titre. Les éléments musicaux apparaissent un à la fois et les mots « The Man » et « Machine » se répètent jusqu’à leur fusion électronique, rappelant celle de l’humanité et de la technologie.

Version courte de Neon Lights – 1978


6. 1981 – Computer World (version allemande : Computerwelt)

Avec Computer World, Kraftwerk anticipe les années 1980 et la place que l’ordinateur prendra dans la vie des gens. Les musiciens nous montrent qu’il ne faut pas craindre le futur et ses avancées technologiques. De la glorification, puis de l’identification, ils passent à l’attachement pour les machines. S’ensuit un album court mais dense, à la musique toujours millimétrée, calculée mais un rien plus chaleureuse.

Le titre « Computer World » envisage déjà le type de services que l’ordinateur apportera à chacun et les domaines qui seront touchés par l’informatique : la finance, le divertissement, le business, les communications, le tourisme, l’assistance policière, …

Si les idées du groupe sont vingt-cinq ans en avance, l’informatique, elle, n’en est toujours qu’à ses débuts. Ainsi, paradoxalement, aucun ordinateur n’a été utilisé pour la production de Computer World, qui a été enregistré au moyen d’un équipement analogique. Quant à l’ordinateur personnel, il n’est pas encore intégré dans les foyers et possède des performances très limitées, avec des mémoires de quelques milliers d’octets seulement.

C’est l’octet justement qui sert de base à « Numbers », déclinant les huit premiers nombres sur un beat glacé, composé de pulsations électroniques, découpé ou plutôt tranché en huit temps, le tout en sept langues. Sans rupture, le morceau se prolonge en un « Computer World 2 » mixant le thème initial et la récitation des nombres.

« Pocket Calculator », léger et rebondissant, incorpore des bruitages de machines à calculer et d’équipements miniaturisés avec lesquels ils jouent et s’amusent. En concert cette année-là, on peut voir Florian Schneider tendre la mini-machine et laisser le public appuyer sur les touches pour produire des sons. Ce morceau sera utilisé comme 45 tours pour lancer l’album.

La seconde partie du disque est plus mélodieuse : « Computer Love » annonce les futurs réseaux sociaux et les rencontres, « Home Computer » et « It’s More Fun to Compute » prophétisent la programmation de son propre ordinateur personnel. Musicalement, l’utilisation des pads de batterie est omniprésente, automatisée, obsédante, syncopée, accompagnée d’une toute nouvelle gamme de sons cristallins. Seules les mélodies minimalistes rappellent le début krautrock du groupe.

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Après Computer World, Kraftwerk produit encore Electric Café (1986), un bon album mais sans réelle audace, et Tour de France Soundtrack (2003), album avec lequel les musiciens pensent doper leur carrière, qui est en roue libre depuis plusieurs années. Deux singles Tour de France (1983) et Expo 2000 (2000), un album live, un coffret-album live et un autre de remix complètent la discographie officielle du groupe, qui existe toujours.

Numbers/Computer World revisited (Live) – 2017


7. Kraftwerk et la glorification de la modernité

Le nom du groupe Kraftwerk, signifiant « centrale électrique », n’a pas été choisi au hasard. Sa musique électronique exprime une dynamique de la modernité apportée par l’industrie fleurissante, celle du bassin de la Ruhr, et par la technologie que le quatuor utilise pour parfaire ses sons répétitifs et métalliques ainsi que ses rythmes électriques. Même si le vieil équipement n’a jamais été jeté, le quatuor n’a eu de cesse d’utiliser la technologie musicale la plus avancée à chaque époque, voire à la faire fabriquer.

N’appartenant à aucun des courants musicaux (hippie, punk, disco) qui sévissent dans les années 1970, leur musique se situe dans un dynamisme rétro-futuriste, qui fait « la jonction entre la culture électronique et la modernité des années 1920-1930, celle qui a amené l’électricité, les trains, la production industrielle, le design »(1), et plus tard l’autoroute, les ondes radio, la radioactivité, la robotisation, la machine, l’espace et l’ordinateur. Les musiciens posent les bases d’un univers inspiré par une idéalisation et une glorification des progrès techniques à travers différents concepts, un univers rarement dénoncé, mais l’ironie y est parfois sous-jacente.

Le groupe imagine souvent un album en lien avec le spectacle et le visuel s’y rapportant. Outre l’originalité de l’image, les concepts graphiques et le souci du détail dans les pochettes, les concerts sont minutieusement préparés afin de marquer l’imaginaire des spectateurs, entre autres par la création d’animations 3D ou l’utilisation de robots articulés à l’effigie des musiciens et en lieu et place de ceux-ci. Ils pratiquent et ont réussi à maintenir tout au long de leur carrière une forme d’art total, le « Gesamtkunstwerk », où se mêlent musique, performances, images, visuel et décors.

Les interactions entre l’art contemporain, la musique et les concerts étaient pour eux une évidence depuis le tout début où ils jouaient dans les galeries d’art et, il y a quelques années encore, dans des endroits comme le MoMa, la Fondation Louis Vuitton, la Tate Gallery, …

« Il s’agissait de réfléchir non seulement à la musique
mais aussi à une idée globale de la représentation » (Ralf Hütter, 2002)


8. Florian Schneider

Florian Schneider a joué du saxophone et de la flûte sur les quatre premiers albums. Le son était retravaillé électroniquement afin d’étendre les possibilités sonores. Après Autobahn, il a abandonné les instruments acoustiques pour travailler uniquement sur des instruments électroniques.

Perfectionniste, il travaille et retravaille les sonorités durant des heures en studio, créant également le Robovox,  » un incontournable du son de Kraftwerk « .

Avec Ralf Hütter, l’entente est stimulante, comme dans un mariage électronique, l’un est Mr. Kling, l’autre est Mr. Klang. Cette association sera le ciment d’une collaboration de quarante années au sein de Kraftwerk.

 « Avec Florian, nous faisons de la musique ensemble depuis dix ans,
alors nous nous comprenons sans même échanger un mot,
de façon para-psychologique. »
(Ralf Hütter, Rock & Folk)

La musique de Kraftwerk, souvent samplée, copiée ou imitée, a inspiré également de nombreux groupes ou artistes dont Daft Punk, Gary Numan, Depeche Mode, Orchestral Manoeuvres in the Dark, Björk, Joy Division, New Order et David Bowie, qui a rendu hommage à Florian avec le morceau « V-2 Schneider » sur l’album Heroes en 1977.

Depuis 1998, il a travaillé comme professeur dans les arts et la communication à l’Univsité des Arts et du Design de Karlsruhe.

En 2008, il quitte le groupe. Certains avancent qu’il recherchait la solitude depuis la tournée Computer World. Il affirmait en effet qu’il était de plus en plus mal à l’aise lors des concerts, où il avait l’impression de ne rien faire. D’autres prétendent qu’il souhaitait quitter le groupe bien plus tôt et qu’il y est resté jusqu’en 2008 pour des raisons financières liées aux droits d’auteur.

Il ne reste pas inactif pour autant et continue à faire des apparitions pour des événements liés à la technologie musicale (Superbooth, MusikMesse) et, fin 2015, en collaboration avec Dan Lacksman de Telex, il sort un nouveau morceau pour Parley for the Oceans, une ONG qui milite pour la préservation des océans.

Kraftwerk a continué sans lui. Ralf Hütter est toujours aux commandes en compagnie de nouveaux musiciens. C’est toujours le Kling, mais à tout jamais sans le Klang.

On dit que les robots ne meurent jamais. Florian Schneider était-il donc humain ?

Daniel Mousquet

 

 

 

 

 

 

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(1) Éric Deshayes, Le Bazar Musikal, 2014

Le San Francisco Sound

ROCK   San Francisco Sound

San Francisco Sound 01

San Francisco Sound 02Au sein de la promotion et du développement du San Francisco Sound, on retrouve le producteur de concerts Bill Graham, parrain de la renaissance musicale des années 1960. Graham rend célèbre le Fillmore Auditorium et la Winterland Arena, les grandes salles de la scène rock psychédélique et de la contre-culture hippie de Haight-Ashbury à San Francisco.

Musicalement, ces groupes possédaient un son particulier et une lyrique qui les classaient dans un registre différent. Leur terrain de prédilection passait par la scène. Leur particularité réside dans une approche mélodique différente, une puissance des instruments électriques, une grande improvisation et des textes inspirés : l’hédonisme, l’amour, l’empathie, la fraternité, la solidarité, la « sagesse », les voyages, l’harmonie avec la nature et la réalisation personnelle et collective qui ont été la base de cette contre-culture.

La période d’euphorie se passe de 1965 jusque dans le milieu des années septante.

Bien que de courte durée, cet encart dans l’histoire récente du rock et plus encore son pendant philosophique va contaminer le reste du monde avec décalage et parfois provoquer un détournemSan Francisco Sound 03ent commercial outrancier à l’opposé des idéaux propagés. La fin de la guerre du Vietnam et le développement du grand capitalisme avec son individualisme exacerbé viendront éteindre le feu des utopies et laisseront s’égarer les restes de la tribu à Ibiza et à Goa.

Selon le célèbre parolier de Grateful Dead, Robert Hunter : « L’un des aspects les plus significatifs du San Francisco Sound, à ses débuts était l’orientation traditionnelle des musiciens. Presque tout le monde ne s’est colleté au rock qu’après un solide parcours folk » (1)

Une sélection de cd de ces groupes atypiques se trouvera bientôt dans votre Discobus dès le 15 décembre 2015.   YO

  1. San Francisco 1965-1970 : les années psychédéliques, Castor Music, Le Castor Astral (2006)

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Interprètes du San Francisco Sound

Cold Blood  Sisyphus PointCulture mobile 1COLD BLOOD

« Sisyphus »    KC6390
« First Taste Of Sin » KC6391

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Larry-Graham-and-Graham-Central-Station-Raise-Up  PointCulture mobile 1GRAHAM CENTRAL STATION

« Star Walk »   KG6380
« Jam : Anthology »  KG6382
« Raise Up »  KG6383
« Ain’t No ‘Bout-a-doubt It »  KG6500
 » Mirror »   KG6502

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Mother_Earth People Tree  PointCulture mobile 1MOTHER EARTH

 » Stoned Woman  »    KM8100
 » The People Tree »    KM8102

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Sly and the Family Stone Back on the Right Track  PointCulture mobile 1SLY & THE FAMILY STONE

 » Ain’t Nothing But The One Way  »    KS4220
 » A Whole New Thing  »  KS4222
 » Life »   KS4223
 » Back On The Right Track » KS4224
 » There’s A Riot Goin’On »   KS4225
 » Dance To The Music »   KS4226
 » Do The Rattle Snake  »     KS4227
 » Remember Who You Are »   KS4230

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Tower Of Power Urban Renewal  PointCulture mobile 1TOWER OF POWER

 » Back On The Streets »KT6540
 » We Came To Play  » KT6541
 » Back To Oakland  » KT6543
 » Urban Renewal »  KT6544
 » Great American Soulbook » KT6545
 » In The Slot  » KT6546
 » Direct  »   KT6549
 » Est Bay Grease  »   KT6553

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War Peace Sign  PointCulture mobile 1WAR

 » Deliver The World »  KW1290
 » All Day Music  »     KW1291
 » Why Can’t We Be Friends ? »   KW1293
 » Galaxy  »   KW1294
 » The World Is A Ghetto »    KW1295
 » Youngblood  »  KW1297
 » War  »  KW1303
 » Peace Sign  »  KW1304

beau_brummels-66  PointCulture mobile 1THE BEAU BRUMMELS

 » Autumn In San Francisco  »    XB254C
 » Triangle  »      XB254D
 » The Collection  »   XB254E
 » 66  »    XB254F
 » Bradley’s Barn  »    XB254G
 » Autumn Of Their Years  »    XB254H
 » San Fran Sessions  »     XB254I

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Big Brother & The Holding Company Cheap Thrills PointCulture mobile 1BIG BROTHER AND THE HOLDING COMPANY

 » Cheap Thrills  »   XB395A
 » Big Brother & The Holding Com  »  XB395B
 » Cheaper Thrills  »  XB395C
 » Live At The Carrousel Ballroom 1968  »  XB395D
 » Nine Hundred Nights  »     XB395E

Blue Cheer The Original Human Being PointCulture mobile 1BLUE CHEER

 » Blue Cheer  »  XB584E
 » What Doesn’t Kill You…  »  XB584G
 » Original Human Being  »  XB584H
 » Dining With The Sharks  »  XB584I

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Chocolate Watch Band Best Of  PointCulture mobile 1CHOCOLATE WATCH BAND

 » Best Of Chocolate Watch Band »   XC369B
 » Chocolate Watch Band  »  XC369C
 » No Way Out … Plus  »  XC369E
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The Electric Flag Groovin' Is Easy  PointCulture mobile 1THE ELECTRIC FLAG

 » A Long Time Comin’  »  XE302D
 » Groovin’ Is Easy  »  XE302E
 » An American Music Band  »  XE302F

Electric Prunes Mass In F Minor  PointCulture mobile 1THE ELECTRIC PRUNES

 » Mass In F Minor  »  XE325A
 » Lost Dreams  »  XE325D
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Jerry Garcia Reflections  PointCulture mobile 1Jerry GARCIA

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Grateful Dead Sunshine Daydream  PointCulture mobile 1GRATEFUL DEAD

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IDENTITÉS EMBROUILLÉES

CINÉMA

Identités embrouillées : quand l’unité devient multiple

Il se sent perdu, isolé, sans appartenance à un groupe, sans racine, sans origine. Il erre, il cherche, il ne sait pas où il peut s’accrocher. Il n’a pas de lien mais il n’est pas libre. Il est seul…

L’être sans identité est sans passé, sans mémoire. Tout lui manque mais il ne sait pas ce qui lui manque, à qui il manque. Cependant, peut-on encore « être » si on ne peut s’identifier à soi-même ? Et comment reconnaître les autres tant qu’on ne peut naître à soi-même ? Et qu’est-ce que le « soi-même » ?

Identité 01 PointCulture mobile 1

Le cinéma aborde souvent les changements d’identité, le genre ou l’appartenance aux groupes, aux ethnies et aux peuples. Il exhibe quelquefois l’identité absente, bafouée, tronquée, usurpée, niée, dédoublée, perdue ou absente et met en scène des rôles forts et des situations déstabilisantes.

La comédie puise dans le changement d’identité le ressort qui permet à l’acteur de nous offrir un large éventail de son talent. Tootsie, Rabbi Jacob, Madame Doubtfire, The mask, Fous d’Irène, Raphael le tatoué, Mes doubles, ma femme et moi, Certains l’aiment chaud,… sont l’occasion pour les interprètes de jouer avec leur identité, de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas, à moins que cette identité inventée ne soit qu’une occasion de montrer ce qu’ils ont en eux-mêmes, une part de violence, de folie, de féminité, d’indulgence, … Ne changeons-nous pas un peu d’identité à chaque masque que nous prenons ?

Identité 02 PointCulture mobile 1Le film policier ou le thriller joue également avec les identités. Le personnage n’est pas ou plus celui qu’il prétend être. Tout le film repose sur la recherche de l’identité de la victime et du tueur. Dans ce jeu d’identités où la falsification est reine, le spectateur suit le fil du scénario tandis que l’intrigue le met en déséquilibre. Qui est qui ? Ce que je crois être vrai l’est-il vraiment et celui que je crois être bon, n’est-il finalement pas le mauvais ? Ou les deux à la fois ? Cette errance mentale prend fin lors du dénouement : les personnages reprennent une identité qu’on considère à ce moment comme certaine.

Le genre policier est aussi le lieu des identités usurpées et des mystifications –  Sans identité, Volte-face, Identité secrète, Plein soleil ou Mr Ripley, montrent des individus qui s’approprient l’identité d’un autre. A l’intrigue et au suspense s’impose un aspect psychologique évident. Le personnage joue jusqu’à se confondre avec la personne dont il a usurpé le nom. La personnalité est ébranlée, se métamorphose.

Identité 03 PointCulture mobile 1Quelles altérations, quelles tragédies sont engendrées par les changements d’identité dans la vie de tous les jours ? L’émigré qui se reconstruit une nouvelle identité, le prisonnier qui évacue son numéro pour se sentir à nouveau une personne, l’être qui a tout perdu et qui recolle les morceaux de sa personnalité, tous ces individus que nous sommes qui, à un moment donné ou un autre, se posent la question : qui suis-je ?

Cette question se pose dans beaucoup de films dramatiques où la cohésion mentale d’un individu s’ébranle, les repères s’évanouissent et le monde bascule vers le pire ou le meilleur. Mon fils est-il vraiment le mien ? Et suis-je celui que j’ai toujours pensé être ? Et la culture à laquelle j’appartiens est-elle celle de ma naissance ou de la famille dans laquelle je vis ? Les destructions appellent à la reconstruction, les ébranlements implorent la réparation, le changement demande un peu de stabilité. On pense que son identité est un territoire où les frontières sont bien définies. Des films comme Toto le héros, Mon fils, Le fils de l’autre, El Otro, … prouvent que les êtres humains sont bien en quête de leur propre existence.

Et quand notre propre identité ne nous rend pas heureux, quoi de plus évident que de s’en inventer une autreUn illustre inconnu, A l’origine, Le retour de Martin Guerre, … Mais au bout du compte, ne se prend-on pas au jeu ? Et ce, de manière irréversible ?

Les films d’aventure, la science-fiction, le fantastique et le film d’épouvante nous divertissent ou nous effraient en transformant des gens « normaux » en héros, en super-héros ou en monstres. Ces métamorphoses de l’identité restent le plus Identité 04 PointCulture mobile 1souvent superficielles comme dans les films estampillés Marvel. Toutefois, certaines fictions développent un aspect plus psychologique ou philosophique et reposent la question identitaire de l’être humain ou de l’humanoïde (Man of Steel, A.I. Intelligence Artificielle, Blade Runner, Bienvenue à Gattaca, , …).

 

Les identités créées, usurpées, inventées, programmées, absentes, empruntées ou multiples permettent donc un jeu d’acteur nuancé et riche. Les divers scénarios amènent le spectateur à s’interroger sur la question identitaire. C’est dans la confrontation entre notre idée de l’identité et ces identités embrouillées que chacun peut se construire et peut installer ses propres bases ou retrouver ses propres racines.

Voici une liste de quelques films (dont certains plus divertissants) qui pourront vous donner une idée de ces identités embrouillées. DM

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Les identités embrouillées en quelques films
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Dr_Jekyll_and_Mr_Hyde_1920 PointCulture mobile 11920       VD4803   Genre : Fantastique

DR. JEKYL AND MR. HYDE
de John-Stuart ROBERTSON

avec John BARRYMORE et Nita NALDI

Le docteur Jekyll est un médecin estimé de Londres. Il est intrigué par la dualité entre bien et mal qui habite tout homme. Ses recherches le conduisent à fabriquer une potion qui le rend diabolique. Un film sur l’identité double.

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Raphaël le tatoué PointCulture mobile 1 1938       VR0860     Genre : Comédie
RAPHAËL LE TATOUÉ

de Christian JAQUE

avec FERNANDEL, Madeleine SOLOGNE

Modeste est veilleur de nuit dans une usine. Un soir, en goguette avec un ami, il tombe sur son directeur. Pour ne pas être renvoyé, il s’invente un frère jumeau qui l’entraînera dans des quiproquos sans fin. Fernandel à l’identité double.

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Plein soleil PointCulture mobile 1 1960       VP4402     Genre : Policier
PLEIN SOLEIL

de René CLÉMENT

avec Alain DELON, Marie LAFORÊT

Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain de ramener son fils Philippe à la maison. Mais Philippe refuse de rentrer. Ripley l’entraîne sur son yacht, le tue et usurpe son identité

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Thomas l'imposteur PointCulture mobile 1 1964       VT0696     Genre : Drame
THOMAS L’IMPOSTEUR

de Georges FRANJU

avec Emmanuelle RIVA et Jean SERVAIS

Au début de la première guerre mondiale, une jeune veuve décide de transformer son hôtel particulier en hôpital. Avec l’aide de Guillaume Thomas qui se fait passer pour le neveu d’un général, ils obtiennent les sauf-conduits nécessaires. Se portant volontaire pour une mission sur le front, Thomas saura prendre cette identité et la jouer jusqu’à l’ultime sacrifice de sa vie.

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Le magnifique PointCulture mobile 11973       VM0288     Genre : Comédie
LE MAGNIFIQUE

de Philippe de BROCA

avec Jean-Paul BELMONDO, Jacqueline BISSET

Un  auteur de polars se met dans la peau de son héros et devient un super agent secret. Belmondo, à la double identité, change de rythme et d’intonations avec brio dans un scénario plein d’inventions et de rebondissements multiples.

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Les aventures de Rabbi Jacob PointCulture mobile 11973       VM0288     Genre : Comédie
LES AVENTURES DE RABBI JACOB

de Gérard OURY

avec Louis de FUNES et Marcel DALIO

Parti pour marier sa fille, le PDG Victor Pivert se fait prendre en otage par un leader d’un pays du Tiers-Monde. C’est le début d’une série de péripéties pour notre héros qui va se trouver, bien malgré lui, obligé d’usurper l’identité d’un rabbin.

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Profession reporter PointCulture mobile 11975       VP0084     Genre : Drame
PROFESSION REPORTER (The Passenger)

de Michelangelo ANTONIONI

avec Jack NICHOLSON et Maria SCHNEIDER

Échange d’identité, amours ébauchés et toujours inaboutis, et au bout la vanité de toute tentative individuelle d’échapper à la norme. Un journaliste se fait passer pour mort et prend l’identité de son voisin de chambre, pour se lancer dans l’aventure de la liberté. Mais, vite poursuivi par son ancienne vie, il va s’apercevoir que sa nouvelle identité ne lui convient peut-être pas. Jack Nicholson et Maria Schneider forment un couple impossible dans un registre tout à fait maîtrisé.

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Blade Runner PointCulture mobile 11981       VB4056     Genre : Science-Fiction
BLADE RUNNER

de Ridley SCOTT

avec Harrison FORD et Rutger HAUER

os Angeles, 2019. Les hommes côtoient des robots qui sont de parfaites répliques humaines. Quatre « répliquants » se révoltent contre la brièveté de leur existence et tuent. Un ancien chasseur de primes va reprendre du service pour les détruire.

Ridley Scott pose ici les questions fondamentales et éternelles de l’identité et de l’existence.

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Le-Retour-de-Martin-Guerre PointCulture mobile 11981       VR1719     Genre : Drame
LE RETOUR DE MARTIN GUERRE

de Daniel VIGNE

avec Gérard DEPARDIEU et Nathalie BAYE

1542, dans un petit village ariégeois. Martin épouse Bertrande et disparaît après quelques années. Huit ans après, le village en effervescence fête son retour. Mais Martin est différent, meilleur époux et meilleur travailleur. Y a-t-il usurpation d’identité ? La rumeur prend forme lorsqu’un soldat de passage affirme avoir connu le vrai Martin. Des questions d’argent viennent envenimer la situation familiale et Martin se retrouve devant la justice. Convaincue par l’arrivée du vrai Martin, la Cour condamne l’imposteur à mort.

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Toto le héros - collection Panorama1990       VT5283     Genre : Drame
TOTO LE HÉROS

de Jaco VAN DORMAEL

avec Michel BOUQUET et Jo DE BAKER

Enfant, Thomas est convaincu qu’il y a eu un échange d’identité à la naissance avec son voisin Alfred qui vit donc à sa place. Pour se venger de ce mauvais sort, il rêve qu’il sera agent secret plus tard. Il devient géomètre et rencontre Evelyne. Il pourrait l’aimer aussi fort qu’il aimait sa sœur quand il était enfant, mais Evelyne est la femme d’Alfred. Devenu vieux, Thomas se demande s’il n’est pas passé à côté de sa vie, il a peur de mourir avant d’avoir vécu. Il retrouve alors l’énergie et l’imagination du petit Thomas qui rêvait de devenir un héros. Il part retrouver Alfred et lui reprendre ce qu’il lui a volé: sa vie.

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Le professeur Foldingue PointCulture mobile 11996       VP6448     Genre : Comédie
LE PROFESSEUR FOLDINGUE  (The Nutty Professor)

de Tom SHADYAC

avec Eddie MURPHY et Jada PINKETT

Sherman est obèse, puceau et professeur de chimie dans un collège californien. L’arrivée d’une jeune et ravissante collègue et les pressions exercées par le doyen du collège vont le pousser à boire sa potion amaigrissante magique (elle fait maigrir en quelques secondes). Il devient alors un playboy… Eddie Murphy interprète Sherman dans sa double identité.

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Mes doubles ma femme et moi PointCulture mobile 11996       VM1716     Genre : Comédie
MES DOUBLES, MA FEMME ET MOI  (Multiplicity)

de Harold RAMIS

avec Michael KEATON et Andie McDOWELL

Doug est contremaître dans une entreprise de construction. Entre son travail, sa femme, ses enfants et ses loisirs, il est complètement débordé. Sa rencontre avec un généticien va lui fournir la solution: créer un clone qui ira travailler pendant qu’il reste à la maison et se consacre à sa famille. Mais cela se complique lorsqu’un deuxième clone devient nécessaire. Un film sur l’identité multiple.

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Un héros très discret PointCulture mobile 11996       VU8139     Genre : Drame
UN HÉROS TRÈS DISCRET

de Jacques AUDIARD

avec Mathieu KASSOVITZ et Anouk GRINBERG

Hiver 44. La France sort de l’Occupation. Dans son petit village du Nord, Albert Dehousse rêve d’une vie plus belle, plus riche. Il n’a pas fait la guerre, alors il décide de s’inventer une identité  de héros. Dans une période qui permet toutes les confusions, il va devenir un artiste du mensonge et de l’opportunisme, un as de la mystification. Il va tout obtenir, honneur, amitié, puissance et amour… jusqu’à quand ?

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Bienvenue à Gattaca PointCulture mobile 11997       VB2978     Genre : Science-Fiction
BIENVENUE A GATTACA  (GaTtaca)

de Andrew NICCOL

avec Ethan HAWKE et Uma THURMAN

Dans un futur évoquant furieusement « Le meilleur des mondes », les naissances sont programmées au gène près. Vincent Freeman est un homme étrange, presque une relique, car il est un enfant de l’amour, c’est-à-dire conçu par un couple sans l’intervention du génie génétique. Son désir le plus cher est de participer à une mission spatiale mais, n’étant pas génétiquement optimum, il n’a aucune chance. Grâce à des procédés compliqués et avec la complicité d’un homme « parfait », il parvient à tromper tous les systèmes de sécurité. Mais un meurtre est commis et la pression devient de plus en plus forte… Ou comment la volonté et l’ingéniosité peuvent surmonter l’identité programmée et dépasser les barrières de la « perfection » génétique.

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Volte Face PointCulture mobile 11997       VV5546     Genre : Policier
VOLTE/FACE

de John WOO

avec John TRAVOLTA et Nicolas CAGE

L’affrontement hallucinant entre Sean Archer, détective, et Castor Troy, terroriste psychopathe responsable, entre autre, de la mort du jeune fils du premier. Troy est arrêté et sombre dans le coma après avoir annoncé à Archer qu’il y a une bombe cachée quelque part à Los Angeles. Seul le frère de Castor sait où elle se trouve, et il ne parlera pas. Par la chirurgie, Archer échange son visage avec celui de Castor et rejoint le frère en prison… Malaise et tension pour un film sur la double identité  très réussi et terriblement inquiétant.

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Le talentueux Mr Ripley PointCulture mobile 11997       VM6824     Genre : Policier
LE TALENTUEUX MR RIPLEY (THE TALENTED MR RIPLEY)

de Anthony MINGHELLA

avec Matt DAMON et Gwyneth PALTROW

Tom Ripley n’a jamais eu la belle vie. Ce n’est pas le cas de Dickie Greenleaf et de sa compagne Marge qui vivent, insouciants, sur la Riviera. Quand le père de Dickie demande à Tom de ramener au bercail son fils dépensier et frivole, le jeune homme y voit une possibilité d’entrer dans ce monde qu’il envie…

Parmi les identités qu’il emprunte, c’est la sienne propre que cherche Ripley dans ces meurtres qu’il commet et ces personnalités qu’il utilise.

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A l'aube du sixième jour PointCulture mobile 12000       VA0118     Genre : Science-Fiction
A L’AUBE DU SIXIÈME JOUR  (THE 6TH DAY)

de Roger SPOTTISWOODE

avec Arnold SCHWARTZENEGGER et Michael RAPAPORTE

Dans un futur éloigné. Adam Gibson rentre un jour chez lui après avoir survécu à un grave accident d’hélicoptère. Il découvre qu’il a été remplacé sans que personne ne s’en rende compte par son clone… Il s’engage alors dans la bataille pour échapper à ceux qui ont organisé cette imposture et pour retrouver son identité usurpée et sa place au sein de sa famille.

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AI Intelligence artificielle PointCulture mobile 12001       VA0009     Genre : Science-Fiction
A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE  (A.I. Artificial Intelligence)

de Steven SPIELBERG

avec Haley Joel OSMENT et Jude LAW

Dans une époque plus ou moins lointaine, les robots sont devenus une composante essentielle de la vie quotidienne. Mais le professeur Hobby veut créer le robot sensible, un humanoïde qui a son identité. Ainsi, David fait son apparition chez Monica et Henry Swinton dont l’enfant, Martin, a été cryogénisé à la suite d’une maladie. Très vite, l’enfant-robot génère ses propres sentiments et s’attire l’affection de sa maman adoptive ainsi que de son compagnon, Teddy, le super-nounours. Mais la situation se complique lorsque Martin revient, prêt à tout pour évincer David. Une terrible décision est bientôt prise: rapporter David chez Cybertronics où il sera détruit. Mais Monica ne peut se résoudre à cette terrible extrémité.

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Arrête-moi si tu peux PointCulture mobile 12002       VA6547     Genre : Policier
ARRÊTE-MOI SI TU PEUX (Catch Me If You Can)

de Steven SPIELBERG

avec Leonardo DI CAPRIO et Tom HANKS

Au moment où Frank Abagnale Jr voit le mariage et les finances de ses parents partir en fumée, il entre dans la vie d’adulte et doit survivre par ses propres moyens. Il s’invente alors une nouvelle identité, des diplômes prestigieux et devient pilote de ligne à la Pan Am. La facilité avec laquelle il berne son monde l’encourage à continuer, il change régulièrement de personnalité et établit des chèques en bois qui lui permettent de vivre sur un grand pied. Mais le manège intrigue le FBI qui finira par le coincer, non sans mal.

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Hulk PointCulture mobile 12003       VH6839     Genre : Fantastique
HULK

de Ang LEE

avec Eric BANA et Jennifer CONNELLY

Bruce Banner est un brillant généticien très mal à l’aise avec ses sentiments. Son passé d’enfant adopté n’a pas été très équilibrant et il a régulièrement d’étranges cauchemars. Un jour, il est exposé à des radiations censées être mortelles, mais il continue à se porter comme un charme. Jusqu’à l’apparition d’étranges symptômes, comme si quelque chose vivait en lui. C’est alors qu’une mystérieuse créature surpuissante apparaît et sa double identité détruit tout sur son passage.

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Mon nom est Tsotsi PointCulture mobile 12005       VM2826     Genre : Drame
MON NOM EST TSOTSI (Tsotsi)

de Gavin HOOD

avec Presley CHWENEYAGAE et Benny MOSHE

Tsotsi est un jeune garçon des bidonvilles de la banlieue de Johannesburg. Il vit sans repères, sans passé, sans identité, entouré d’une bande de marginaux avec qui il vole et agresse les gens. Après une soirée trop arrosée, il est pris d’un coup de folie et tabasse l’un de ses amis. Tsotsi s’enfuit et se retrouve dans un quartier riche. Paniqué, il décide de braquer une femme devant chez elle et de lui prendre sa voiture. Après avoir tiré sur cette dernière, le jeune garçon prend la fuite. Mais il s’aperçoit qu’un bébé dort sur le siège arrière. Après moult hésitations, Tsotsi décide de le garder…

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Va vis et deviens PointCulture mobile 12005       VV0070     Genre : Drame
VA VIS ET DEVIENS

de  Radu MIHAILEANU

avec  Yaël ABECASSIS et Roschdy ZEM

1984, des milliers d’Africains en provenance de plusieurs pays qui souffrent de la famine se retrouvent dans des camps au Soudan. Israël et les USA mettent en place une vaste action pour emmener des milliers de Juifs éthiopiens vers Israël. Pendant qu’on regroupe les candidats au départ, une mère chrétienne pousse son fils de neuf ans à se déclarer juif pour échapper à la mort. Il arrive en Terre Sainte et est adopté par une famille française sépharade qui vit à Tel Aviv. Il grandit dans la terreur que sa fausse identité soit révélée: il n’est ni juif, ni orphelin, il est seulement noir. Il va découvrir la culture, la judaïté mais aussi le racisme et la guerre…

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El Otro PointCulture mobile 12007       VO0229     Genre : Drame
EL OTRO (L’autre)

de  Ariel ROTTER

avec  Julio CHAVEZ et Maria ONETTO

Un voyage d’affaires routinier, d’une demi-journée en province, se transforme en un autre voyage : en arrivant à destination, Juan Desouza découvre que l’homme qui voyageait à côté de lui est mort. Secrètement, presque comme un jeu, il décide de prendre l’identité du mort, de s’inventer une profession…

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A l'origine PointCulture mobile 12008       VA0663     Genre : Drame
A L’ORIGINE

de  Xavier GIANNOLI

avec  François CLUZET et Emmanuelle DEVOS

Philippe Miller est un escroc solitaire qui vit sur les routes. Un jour, il découvre par hasard un chantier d’autoroute abandonné, arrêté depuis des années. L’arrêt des travaux avait été une catastrophe économique pour les habitants de cette région. Philippe y voit la chance de réaliser sa plus belle escroquerie. Mais sa nouvelle identité va lui échapper.

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Be Bad PointCulture mobile 12009       VB1063     Genre : Comédie
BE BAD ! (Youth In Revolt)

de  Miguel ARTETA

avec  Michael CERA et Portia DOUBLEDAY

Un adolescent dont les parents ont chacun refait leur vie avec une autre personne part en vacances avec sa mère et le petit ami de cette dernière. Il rencontre Sheeni, une jolie fille qui vit dans une famille très religieuse. Il change de vie et abandonne sa vie monotone et se crée une autre identité pour séduire Sheeni, quitte à semer le trouble autour de lui.

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Le Mac PointCulture mobile 12009       VM2371     Genre : Comédie
LE MAC

de  Pascal BOURDIAUX

avec  José GARCIA et GIlbert MELKI

Quand les flics apprennent à un homme bien sous tous rapports qu’il a un frère jumeau, c’est pour lui demander de se faire passer pour ce frère. Seul hic: le frangin en question n’est pas monsieur-tout-le-monde… il est mac. Et l’homme a 36 heures pour changer d’identité, changer de look, apprendre les pratiques du milieu et réussir son infiltration au sein d’une bande de gangsters…

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L'homme qui voulait vivre sa vie PointCulture mobile 12009       VH0473     Genre : Drame
L’HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE

de  Eric LARTIGAU

avec  Romain DURIS et Marina FOIS

Paul Exben a tout pour être heureux: une belle situation professionnelle, une femme et deux enfants magnifiques. Sauf que cette vie n’est pas celle dont il rêvait. Un coup de folie va faire basculer son existence, l’amenant à endosser une nouvelle identité qui va lui permettre de vivre sa vie.

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Identité secrète PointCulture mobile 12011       VA0874     Genre : Policier
IDENTITÉ SECRÈTE   (Abduction)

de  John SINGLETON

avec  Taylor LAUTNER et Lily COLLINS

Nathan Harper a toujours éprouvé la désagréable impression de mener une vie qui n’est pas la sienne. Lorsqu’il tombe par hasard sur une photo de lui, enfant, sur un site de personnes disparues, ses peurs les plus sombres deviennent brusquement réalité. Ses parents ne sont pas les siens, sa vie n’est qu’un mensonge soigneusement fabriqué pour cacher une vérité aussi mystérieuse que dangereuse… Alors qu’il commence à rassembler les pièces du puzzle, Nathan est pris pour cible par des tueurs. Nathan réalise que sa seule chance de survivre – et de retrouver son identité – est d’affronter la situation à sa façon.

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Sans identité PointCulture mobile 12011       VS1127     Genre : Policier
SANS IDENTITÉ (Unknown)

de  Jaume COLLET-SERRA

avec  Liam NEESON et Diane KRUGER

Alors qu’il est à Berlin pour donner une conférence, un homme tombe dans le coma, victime d’un accident de voiture. Une fois réveillé, il apprend qu’un autre homme a usurpé son identité et cherche à le tuer. Avec l’aide d’une jeune femme, il va tout mettre en œuvre pour prouver qui il est.

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Le fils de l'autre PointCulture mobile 12012       VF0828     Genre : Drame
LE FILS DE L’AUTRE

de  Lorraine LEVY

avec  Emmanuelle DEVOS et Pascal ELBE

Alors qu’il s’apprête à intégrer l’armée israélienne pour effectuer son service militaire, Joseph découvre qu’il n’est pas le fils biologique de ses parents et qu’il a été échangé à la naissance avec Yacine, l’enfant d’une famille palestinienne de Cisjordanie. La vie de ces deux familles est brutalement bouleversée par cette révélation qui les oblige à reconsidérer leurs identités respectives, leurs valeurs et leurs convictions…

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Enemy PointCulture mobile 12013       VE0637     Genre : Drame
ENEMY

de Denis VILLENEUVE

avec  Jake GYLLENHAAL et Mélanie LAURENT

Adam, un professeur discret, mène une vie paisible avec sa fiancée Mary. Un jour qu’il découvre son sosie parfait en la personne d’Anthony, un acteur fantasque, il ressent un trouble profond. Il commence alors à observer à distance la vie de cet homme et de sa mystérieuse femme enceinte. Puis Adam se met à imaginer les plus stupéfiants scénarios… pour lui et pour son propre couple. Adam a-t-il créé une autre identité, Anthony ? Une aventure dans le subconscient…

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Man of Steel PointCulture mobile 12013       VM2802     Genre : Fantastique
MAN OF STEEL

de  Zack SNYDER

avec  Henry CAVILL et Amy ADAMS

Un petit garçon découvre qu’il possède des pouvoirs surnaturels et qu’il n’est pas né sur Terre. Plus tard, il s’engage dans un périple afin de comprendre d’où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra vivre avec sa double identité et devenir un héros s’il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l’espoir pour toute l’humanité…

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Vijay et moi PointCulture mobile 12013       VV0389     Genre : Comédie

VIJAY ET MOI

de  Sam GARBARSKI

avec  Moritz BLEIBTREU et Patricia ARQUETTE

Comédien de talent, prisonnier du rôle d’un pitoyable lapin d’une émission de télévision new-yorkaise pour enfants, Will maugrée, persuadé que tout le monde a oublié son anniversaire. Mais lorsque la voiture qu’on lui a volée est impliquée dans un accident auquel tout le monde croit qu’il a succombé, Will décide d’assister à ses propres obsèques pour savoir ce que tout le monde pense vraiment de lui. Avec la complicité de son meilleur ami Rad, un restaurateur indien, Will se crèe une nouvelle identité et devient Vijay Singh, un élégant banquier Sikh. Étonnamment, sa femme Julia a un coup de cœur pour Vijay et Will finit par lui faire la cour, caché sous ce déguisement. C’est ainsi qu’il apprend de désagréables vérités sur lui-même et fait face à un dilemme: il préfère Vijay à lui-même. Et c’est le cas de tout le monde…

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Un illustre inconnu, Affiche

2014       VU0338     Genre : Policier
UN ILLUSTRE INCONNU

de  Mathieu DELAPORTE

avec  Mathieu KASSOVITZ et Marie-Josée CROZE

Sébastien Nicolas vit en solitaire. Pour tenter de donner un sens à sa vie, tel un caméléon, il suit des inconnus et usurpe leur identité en se travestissant. Lorsqu’un jour il rencontre un violoniste mondialement célèbre, il fait face à la vie dont il a toujours rêvé. Alors cette vie, plus que l’emprunter, il va la lui voler. Pris dans un engrenage qui le dépasse, Sébastien va prendre des risques inconsidérés pour devenir celui qu’il aurait aimé être, quitte à sacrifier sa vie, et celle des autres…

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Affiche, Arthur Newman

2014       (pas encore disponible à PointCulture)     Genre : Drame
ARTHUR NEWMAN

de Dante ARIOLA

avec  Colin FIRTH et Emily BLUNT

Divorcé et peu hereux, Wallace met en scène sa propre mort et prend uneune nouvelle identité – Arthur Newman. Il part  afin de vivre son rêve :  devenir golfeur professionnel. Il croise la route de Michaela qu’il découvre ivre et qu’il entreprend d’aider. Petit à petit, une certaine connivence s’installe entre ces deux personnages atypiques qui essaient de revivre autrement jusqu’à ce qu’ils s’acceptent tels qu’ils sont et éprouvent des sentiments l’un pour l’autre.

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Mon fils, Affiche2015       VM2955     Genre : Drame
MON FILS (Dancing Arabs)

de Eran RIKLIS

avec  Tawfeek BARHOM et Michael MOSHONOV

Iyad, palestinien vit dans une ville israélienne. A son adolescence, il rentre dans un collège juif important à Jérusalem. Seul Arabe à y être admis, il commence à être accepté par ses camarades mais n’a qu’un ami, Yonatan. Celui-ci est un garçon israélien atteint d’une grave maladie. Iyad se rapproche de la famille de Yonatan, en essayent d’apporter de l’espoir à celui-ci et à sa mère. Elle le considère comme son deuxième fils. Un film sensible sur la filiation et le changement d’identité.

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LE ROAD MOVIE AMÉRICAIN

CINÉMA   USA

Le Road Movie Américain

Road Movie américain 2 Pointculture mobile 1

Genre à part entière, le Road Movie naît véritablement vers la fin des années 60 aux Etats-Unis. Durant cette période de contestation sociale, la jeunesse américaine a soif de changement, d’aventure et de remise en question des principes de leurs parents.

Un film va à lui seul être emblématique de ce genre singulier : Easy Rider (Dennis Hopper, 1969). Il possède déjà toute les caractéristiques qui se retrouveront ci et là dans les films suivants.

Le Road Movie n’est pas qu’un film de routes ni qu’un film de voyage. Il possède quelques caractéristiques géographiques, temporelles, psychologiques et événementielles qui lui sont propres.

D’abord, les grands espaces. À travers les voies et chemins empruntés, le Road Movie utilise abondamment les vastes plaines, les routes au milieu de nulle part, les régions semi-désertiques, les paysages magnifiques ou les coins poussiéreux,… La ville est loin et, quand on y passe, ce n’est souvent qu’une étape.

C’est aussi la durée du voyage qui permet une évolution des personnages. À force de se côtoyer, les protagonistes tissent des liens d’amitié, d’estime, de haine ou d’amour. La relation n’est autorisée que grâce au temps qu’il faut pour voyager ensemble.

L’errance est certainement la caractéristique majeure du Road Movie. Il y a bien un point de départ et quelquefois un point d’arrivée, qui ne sont pas toujours définis clairement. Le personnage n’a pas particulièrement de but. Il part, il ne sait pas où ça va le mener.

L’idée de fuite apparait dans beaucoup de films du genre : le monde ne me plait plus, je m’en vais, je ne sais pas où, ni quand je reviendrai…

Il devient quête parfois : « Partir où personne ne part … pour atteindre un impossible rêve ». Ou, en tout cas, partir pour pouvoir se retrouver face à soi-même, pour mieux se connaître et s’accepter.

Les rencontres qu’établissent les personnages principaux leur permettent d’évoluer et sont l’occasion de rebondissements dans le fil de l’histoire, voire de lui faire prendre une tout autre direction.

Le moyen de locomotion est prépondérant car le Road Movie est basé sur le mouvement : une histoire où les personnages voyagent à pied sera forcément différente d’un film où ce sont des motards qui prennent la route. Le moyen de transport est contradictoire à l’idée du film car il vient ajouter un élément moderne et polluant, amené par des personnages qui tentent d’échapper au monde de la ville pour être plus proches de la nature…

Enfin, l’évasion évoquée par le Road Movie prend fin le plus fréquemment de façon tragique. Mais heureusement, s’il y a des caractéristiques communes, il y a aussi des différences. On peut ainsi voir des Road Movies plus proches des comédies, des thrillers, de la science-fiction, …

Un genre bien à part donc. Supporté par une musique qui comble les moments de solitude, qui s’engouffre dans les paysages mythiques américains, qui rythme les étapes ou ajoute un élément de narration par lequel on accède à un autre angle de vue.

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Au PointCulture mobile vous pourrez vous faire une meilleure idée de ce genre par une mise en évidence d’une quarantaine de Road Movies américains (de mars à juillet 2015).

Pour accompagner ces films, une sélection d’albums de bluegrass est à votre disposition afin de vous rapprocher des espaces américains tout en conduisant.  DM

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Le Road Movie américain en quelques films
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New-York Miami PointCulture mobile 11934       VN2201

NEW YORK MIAMI
de Frank CAPRA

avec Clark GABLE et Claudette COLBERT

Une fille refuse d’épouser un play-boy. Elle rencontre un journaliste au chômage sur la route de New-York. Le bus tombe en panne. Le couple se lance dans une folle randonnée improvisée.

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Easy Rider PointCulture mobile 1  1969       VE0353
EASY RIDER
de Dennis HOPPER

avec Jack NICHOLSON et Peter FONDA

Deux jeunes motards quittent Los Angeles pour participer au carnaval de La Nouvelle-Orléans. Pendant leur voyage à travers le pays, ils font des rencontres. Emprisonnés puis relâchés,  ils continuent leur périple accompagnés d’un avocat.

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Five Easy Pieces PointCulture mobile 11970     VC3799
FIVE EASY PIECES (Cinq Pièces Faciles)
de Bob RAFELSON

avec Jack NICHOLSON et Karen BLACK

Un ouvrier travaillant dans un puits de pétrole choisit de vivre en marginal. Un exemple type du Road Movie avec un héros porte-parole du malaise existentiel de la jeunesse de l’époque.

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Point Limite Zéro   PointCulture mobile 11971      VP5401
POINT LIMITE ZÉRO (Vanishing Point)
de Richard SARAFIAN

avec Barry NEWMAN et Cleavon LITTLE

Kowalski conduit comme un fou à travers l’Amérique. Aidé d’un radio reporter noir et d’un vieux prospecteur chasseur de serpents, il déjoue les ruses des forces de l’ordre qui veulent l’arrêter. Une sauvage poursuite de voitures…

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Macadam à deux voies  Two-lane Blacktop PointCulture mobile 11971         VM2098
MACADAM A DEUX VOIES (Two-Lane Blacktop)
de Monte HELLMAN

avec James TAYLOR et Warren OATES

Deux garçons traversent le sud-ouest américain. Une jeune fille les rejoint dans leur périple, jusqu’à ce que leur chemin croise une rugissante voiture. Le conducteur leur propose un marché: le premier d’entre eux qui atteint Washington gagne le véhicule de l’autre…

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L'épouvantail  Scarecrow PointCulture mobile 1.1973          VE5502
L’EPOUVANTAIL (Scarecrow)
de 
Jerry SCHATZBERG

avec Gene HACKMAN et Al PACINO

 Max et Lion font connaissance sur le bord d’une route. Avec chacun un passé lourd, ils cheminent ensemble… L’histoire de deux solitudes que l’amitié réunit.

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Electra Glide In Blue PointCulture mobile 11973         VE0287
ELECTRA GLIDE IN BLUE
de James GUERCIO

avec Robert BLAKE et Billy Green BUSH

John Wintergreen, membre d’une patrouille de police de l’Arizona, arpente les routes du désert sur sa moto rutilante. Mais son rêve est ailleurs: devenir détective, tomber l’uniforme du motard. Le meurtre d’un vieillard va lui offrir cette chance…

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La balade sauvage Badlands PointCulture mobile 11974          VB0251
LA BALADE SAUVAGE  (Badlands)
de Peter MALICK

avec Martin SHEEN et Sissy SPACEK

Ils s’aiment et, pour pouvoir vivre leur amour, ils tuent. Cachés dans des régions sauvages, ils chassent, pêchent, dansent au son d’un vieil électrophone. Mais le garçon a la gachette facile et le goût du sang. L’odyssée se terminera en cauchemar.

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 Sugarland Express  PointCulture mobile 11974          VS8301
SUGARLAND EXPRESS
de Steven SPIELBERG

avec Ben JOHNSON, Michael SACKS et Goldie HAWN

Lou découvre que son enfant va être adopté. Elle va aider son mari à s’évader de prison. Le couple traverse le Texas dans une voiture de police volée et prend un policier en otage pour atteindre Sugarland et récupérer l’enfant.

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Le convoi  Convoy  PointCulture mobile 11978          VC7149
LE CONVOI (Convoy)
de Sam
PECKINPAH

avec Kris KRISTOFFERSON et Madge SINCLAIR

 Lors d’une poursuite impitoyable avec le shérif Wallace, le camionneur Penwald réunit une masse impressionnante de routiers par l’intermédiaire de la fameuse « Citizen Band », créant ainsi un gigantesque convoi qui roule irrésistiblement vers la frontière mexicaine et la liberté…

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A bout de souffle made in usa Breathless PointCulture mobile 11982          VA0604
A BOUT DE SOUFFLE MADE IN USA (Breathless)

de Jim McBRIDE

avec Valérie KAPRISKY et Richard GERE

Jesse est beau garçon et amoureux fou de Monica. Poursuivi par un policier au volant d’une voiture volée, il le tue sans vraiment le vouloir. Recherché pour meurtre et obsédé par Monica, il veut partir avec elle au Mexique. Remake du film de Jean-Luc Godard.

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Paris Texas PointCulture mobile 11984          VP0323
PARIS TEXAS
de Wim WENDERS

avec Nastassja KINSKI et Harry Dean STANTON

Un homme, accompagné de son fils, recherche sa femme qui l’a quitté. Il la retrouve dans un peep-show où, derrière une vitre sans tain, elle répond aux fantasmes des clients. Ils y rejouent le scénario de leur vie…

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Starman PointCulture mobile 11984          VS7112
STARMAN
de John CARPENTER

avec Jeff BRIDGE et Karen ALLEN

Échoué sur la Terre, un extra-terrestre prend l’apparence du défunt mari de Jenny Hayden et l’oblige à l’accompagner jusqu’au Meteor Crater. Elle accepte finalement de l’accompagner et finit par s’attacher à cet être venu de l’espace.

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Thelma et Louise PointCulture mobile 11990          VT3391
THELMA ET LOUISE
de Ridley SCOTT

avec Susan SARANDON et Geena DAVIS

Une femme au foyer frustrée et une serveuse de bar délaissée décident de s’offrir ensemble un weekend d’évasion. Lors d’un arrêt dans un bar en bord de route, l’une tire sur un homme qui s’apprêtait à violer l’autre. C’est le début de la fuite, d’une course folle et perdue d’avance qui leur ouvrira les yeux sur une autre vie, pleine de liberté et de rêves.

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Un monde parfait   A Perfect World PointCulture mobile 11993          VU8231
UN MONDE PARFAIT (A Perfect World)
de Clint EASTWOOD

avec Kevin COSTNER et Clint EASTWOOD

En 1963, deux prisonniers s’évadent et prennent en otage un jeune garçon, qu’ils enlèvent à sa mère. Un inspecteur, aidé d’une psychologue et d’un tireur d’élite, est chargé de retrouver les prisonniers et leur otage. Un des prisonniers élimine l’autre, devenu trop violent. La cavale unit peu à peu le prisonnier et son jeune otage…

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Even Cowgirls Get The Blues PointCulture mobile 11995          VE8691
EVEN COWGIRLS GET THE BLUES
de Gus VAN SANT

avec Uma THURMAN, John HURT et Keanu REEVES

 Sissy est parfaite en tout point, sauf qu’elle a des pouces de 25 cm ! Qu’à cela ne tienne, elle deviendra la meilleure auto-stoppeuse des USA. Elle se retrouve dans un coin perdu de l’Amérique profonde des années 50…

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Dead Man PointCulture mobile 11995          VD1038
DEAD MAN
de Jim JARMUSCH

avec Johnny DEPP et Crispin GLOVER

Orphelin, William Blake part pour l’Ouest américain où un travail lui a été promis. Mais l’emploi a été octroyé à quelqu’un d’autre. Pour se défendre, William abat le fils de la maison et se retrouve poursuivi par une bande de tueurs à gage. Blessé, seul et démuni, il rencontre un Indien bizarre qui le confond avec le célèbre poète anglais du même nom…

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Une nuit en enfer PointCulture mobile 11996          VU4991
UNE NUIT EN ENFER (From Dusk Till Dawn)
de Robert RODRIGUEZ

avec Harvey KEITEL et George CLOONEY

À la suite d’un hold-up, deux frères fuient vers le Mexique, laissant dans leur sillage de nouvelles victimes. Le but de leur voyage est un bar en plein désert, où ils ont rendez-vous avec celui qui leur offrira une nouvelle identité. Cet endroit étrange n’est en rien un havre ni le terme de leurs aventures…

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Road To Graceland PointCulture mobile 11998          VR4411
ROAD TO GRACELAND
de David WINKLER

avec Harvey KEITEL et Bridget FONDA

Un jeune veuf prend un quinquagénaire en auto-stop. Celui-ci prétend être Elvis Presley et avoir rencard à Memphis. Il s’incruste a tel point qu’il parvient a convaincre le chauffeur d’aller là où il ne veut pas aller…

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Une histoire vraie The Straight Story PointCulture mobile 11999          VU8661
UNE HISTOIRE VRAIE (The Straight Story)
de David LYNCH

avec Richard FARNSWORTH et Sissy SPACEK

En Iowa, Alvin a, 73 ans et une santé médiocre, apprend que son frère vient d’avoir une attaque et n’en a plus pour longtemps. Malgré leur brouille, il décide de parcourir les centaines de kilomètres jusqu’au Wisconsin pour un voyage de réconciliation, en tondeuse à gazon…

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Onesheet1999           VD5718
DREAM CATCHER
d’Edward RADTKE

avec Maurice COMPTE et Paddy CONNOR

Freddy part de chez lui pour rejoindre un père qu’il ne connaît pas. Sur sa route, il rencontre Albert, à la recherche de sa mère qui l’a abandonné. Après quelques accrochages, Freddy et Albert entament un long vagabondage à travers les USA, ponctué de rencontres et de découvertes.

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Une blonde en cavale Beautiful Joe PointCulture mobile 12000          VU8554
UNE BLONDE EN CAVALE (Beautiful Joe)
de Stephen METCALFE

avec Sharon STONE et Bill CONNOLLY

Hush, mère de famille paumée, poursuivie par des tueurs en raison d’une dette de jeu, s’enfuit avec ses enfants et un Irlandais atteint d’une tumeur au cerveau. Hush reste méfiante à l’égard de son ange gardien, qui va pourtant affronter la mafia pour elle…

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O Brother PointCulture mobile 12000          VO0011
O BROTHER (O Brother Where Art Thou ?)
de Joel COEN

avec George CLOONEY et John TURTURRO

Trois prisonniers s’évadent d’un bagne du Mississippi. UL’un est raffiné, beau-parleur et instigateur de l’évasion. Le second est teigneux et agressif. Le troisième reste prudemment à l’écart. Enchaînés les uns aux autres, ils vont devoir, au fil des rencontres, unir leurs forces pour échapper au shérif lancé à leurs trousses …

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Monsieur Schmidt About Schmidt PointCulture mobile 12002          VM5289
MONSIEUR SCHMIDT
de Alexander PAYNE

avec Jack NICHOLSON et Jessica LANGE

Warren Schmidt a 76 ans et vient de prendre sa retraite. Son épouse décède brusquement, et Warren qui a perdu tous ses repères décide de prendre la route au volant de son mobilhome afin d’aller dissuader sa fille unique d’épouser un futur gendre. En cours de route, il va faire des rencontres étonnantes et remettre pour la première fois en cause la vie qu’il a vécue…

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Gerry PointCulture mobile 12002          VG2191
GERRY
de Gus VAN SANT

avec Casey AFFLECK et Matt Damon

Deux amis d’enfance parcourent le désert du Sud-Ouest des USA en voiture. Ils décident de quitter la route, partent à pied dans les paysages rocheux et se perdent rapidement dans l’immensité désertique. Leur amitié s’effrite peu à peu, les difficultés s’amoncellent et ils en viennent à ne plus distinguer la réalité de l’hallucination, l’amitié de la haine, …

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Don't Come Knocking PointCulture mobile 12005          VD0031
DON’T COME KNOCKING
de Wim WENDERS

avec Sam SHEPPARD, Jessica LANGE et Tim ROTH

Spence, ancien héros de Western, noie sa solitude dans l’alcool, la drogue et les femmes. Un jour, sa mère lui apprend qu’il a peut-être un enfant quelque part, et cette révélation fait naître une lueur d’espoir dans sa vie: son existence n’est peut-être pas aussi vide qu’il ne le pense. Il part à la recherche de cet enfant et renoue ainsi avec son passé…

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Bonne ville PointCulture mobile 12006          VB0711
BONNEVILLE
Christopher N. ROWLEY

avec Jessica LANGE, Kathy BATES et Joan ALLEN

Alors qu’elle voit son existence soudainement bouleversée, Arvilla entame un périple à travers les États-Unis au volant d’une vieille Bonneville décapotable, accompagnée de ses deux meilleures amies. Sur leur route, au fil de magnifiques paysages et de rencontres insolites, ces trois femmes vont vivre une aventure qui marquera à jamais leurs vies.

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Bande de sauvages vieux motards que jamais  Wild Hogs PointCulture mobile 12007          VB0536
BANDE DE SAUVAGES, VIEUX MOTARDS QUE JAMAIS (Wild Dogs)
de Walt BECKER

avec Tim ALLEN et John TRAVOLTA

Quatre amis dans la force de l’âge décident de se lancer dans un périple à moto pour oublier leur train-train quotidien et le stress du travail. Ils croisent la route des redoutables Del Fuegos, un vrai gang de motards. Ils voulaient de l’aventure et du dépaysement; ils seront comblés, au-delà de toute espérance!

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into The Wild PointCulture mobile 12007          VI0132 
INTO THE WILD
de Sean PENN

avec Emile HIRSCH et Marcia GAY HARDEN

Tournant le dos à l’existence confortable et sans surprise qui l’attend, Christopher, 22 ans, décide de prendre la route en laissant tout derrière lui. Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur.

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The Lucky Ones PointCulture mobile 12008          VL0978
THE LUCKY ONES
de Neil BURGER

avec Tim ROBBIN et Rachel McADDAMS

Après avoir été blessés en Irak, trois soldats américains sont De retour d’Irak, trois soldats traversent les Etats-Unis en voiture. Collee doit ramener la guitare de son petit ami à la famille de celui-ci car il lui a sauvé la vie; T.K. va devoir trouver le courage d’affronter sa fiancée malgré ses blessures; et Cheever prévoit de gagner au casino pour payer les études de son fils…

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Away We Go PointCulture mobile 12009          VA0613
AWAY WE GO
de Sam MENDES

avec John KRASINSKI et Maya RUDOLPH

Lorsque Burt et Verona apprennent qu’ils vont devenir parents, c’est la panique. Ils décident alors de partir à la recherche de l’endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d’autres leur donnent envie de suivre leur modèle… Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu’ils n’ont peut être besoin que l’un de l’autre pour fonder leur foyer.

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The Road PointCulture mobile 12009          VR0319
LA ROUTE  (The Road)
de John HILLCOAT

avec Viggo MORTENSEN et Kodi SMIT-McPHEE

Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Plus d’énergie, plus de végétation, plus de nourriture… Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut. C’est dans ce décor d’apocalypse qu’un père et son fils errent en poussant devant eux un caddie rempli d’objets hétéroclites – le peu qu’ils ont pu sauver et qu’ils doivent protéger. L’humanité est retournée à la barbarie…

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 The Color Wheel PointCulture 12010          VC1702
THE COLOR WHEEL
de Alex Ross PERRY

avec Carlen ALTMAN et Alex Ross PERRY

La jeune JR entreprend avec son cadet, le déplorable Colin, un voyage en voiture pour récupérer les affaires qu’elle a laissées chez son ex-amant. Ils ne s’entendent guère et sont bien trop odieux pour essayer de mieux se connaître. Le chaos et toutes sortes de catastrophes collent aux basques de leur Honda déglinguée. Il faudra du temps et des résolutions des plus curieuses pour que JR et Colin mettent enfin de côté leur immature rivalité de frère et sœur…

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Date limite  Due Date PointCulture mobile 12010          VD0641
DUE DATE
de Todd PHILLIPS

avec Robert DOWNEY Jr et Zach GALIFIANAKIS

Cinq jours séparent Peter du jour où il sera père pour la première fois. Tandis qu’il se dépêche de prendre un vol d’Atlanta pour être aux côtés de sa femme, une rencontre fortuite avec Ethan, un acteur en quête de reconnaissance, force Peter à faire de l’autostop dans une virée qui va le mener à travers le pays, détruisant au passage plusieurs voitures, de nombreuses amitiés et sa dernière résistance.

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Paul  PointCulture mobile 12011          VP1115
PAUL
de Greg MOTTOLA

avec Simon PEGG et Nick FROST

Paul, un extraterrestre, vit sur terre depuis plus de 60 ans. et collabore avec le gouvernement américain. Hélas pour lui, maintenant qu’on lui a soutiré toutes les informations intéressantes, on décide de se débarrasser de lui. Paul s’échappe et tombe nez à nez avec deux adolescents attardés, fans de science-fiction, qui sillonnent les États-Unis en camping car. Paul les convainc de l’emmener avec eux et de l’aider à quitter la terre. La tâche s’avère d’autant plus difficile aux deux « héros du dimanche » qu’ils sont poursuivis par un flic implacable assisté de deux pieds nickelés du FBI…
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This Must Be The Place PointCulture mobile 12011          VT0605
THIS MUST BE THE PLACE
de Paolo SORRENTINO

avec Sean PENN et Frances McDORMAND

A 50 ans, Cheyenne, une ancienne star du rock, a conservé un look gothique et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il découvre que son père avait une obsession: venger une humiliation dont il avait été victime. Cheyenne décide de poursuivre cette quête et entame, à son rythme, un voyage à travers l’Amérique…

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Sur la route  On The Road PointCulture mobile 12012          VS1416
SUR LA ROUTE (On The Road)
de Walter SALLES

avec Garett HEDLUND, Sam RILEY et Kristen STEWART

Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.

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JUSQU’A CE QUE LA FIN DU MONDE NOUS SEPARE (Seeking A Friend For The End Of The World)
de Lorene SAFARIA

avec Steve CARELL et Keira KNIGHTLEY

Bientôt, ce sera la fin du monde. Dodge est nouvellement célibataire, sa femme ayant décidé que finalement, elle préférait encore affronter la fin du monde sans son mari. Il décide alors de partir à la recherche de son amour de jeunesse, qu’il n’a pas vu depuis 25 ans. Mais sa rencontre avec Penny risque de dérégler tous ses plans…

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Nebraska PointCulture mobile 12013          VN0524
NEBRASKA
de Alexander PAYNE

avec Bruce DERN et Will FORTE

Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain, à pied puisqu’il ne peut plus conduire. Un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit. Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville perdue du Nebraska qui s’avère être le lieu où le père a grandi. C’est ici que tout dérape…

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Wild PointCulture mobile 12015          Wild Jean-Marc Vallee PointCulture mobile 1
WILD
de Jean-Marc VALLEE

avec Reese WITHERSPOON et Gaby HOFFMANN

Après l’échec de son couple, Cheryl décide de faire fi de son passé et de partir pour une randonnée solitaire de plus de mille kilomètres à pied, sur la côte ouest des Etats-Unis, alors qu’elle n’a aucune expérience. Elle affronte ses peurs et petit à petit va se découvrir plus forte qu’elle ne le pensait. et en même temps se reconstruire.