THE TOURE-RAICHEL COLLECTIVE « The Tel Aviv Session »

Cumbancha, 2012

MUSIQUE DU MONDE  ..MALI .. ISRAËL

ML6950 (Disponible au Discobus 4)

toure_raichel_collective_tel_aviv_session discobus4C’est du mélange des cultures et des sensibilités, lorsque deux ou plusieurs personnes confrontent leurs vécus, leurs talents et leurs expériences que nait parfois la création originale ou l’inventivité.

Le guitariste malien ‘Vieux’ Farka Touré, 32 ans, fils du célèbre Ali Farka Touré, a pu se démarquer du blues africain de son père pour faire entendre l’héritage musical de son pays dans plusieurs courants musicaux modernes, comme le rock ou le reggae. Pour preuve aussi, cet album d’improvisations avec Idan Raichel, claviériste israélien mais également compositeur, arrangeur de talent et star d’une pop électro en Israël.

Pour la petite histoire, ils se sont rencontrés dans un aéroport en 2008 alors qu’ils étaient en tournée. Une complicité artistique est née dès ce moment et en 2010, dans le petit studio d’un ami à Tel Aviv, ils ont improvisé pendant trois heures en y mettant leur talent et leur spontanéité. Rejoints par d’autres musiciens israéliens et maliens. Ils ont pu ainsi créer quelques morceaux qui constituent The Tel Aviv Session.

On perçoit la chaleur et la sincérité de leur jeu dès le premier morceau (Azawade). Vieux Farka Touré fait glisser ses doigts sur la guitare avec vélocité tandis qu’Idan Rachel donne le ton, n’émergeant qu’après quelques minutes dans une improvisation proche d’un jazz du label ECM. Les phrasés musicaux se répondent et dialoguent dans une écoute mutuelle respectueuse et enrichissante. Toute cette jam session apporte son lot d’inventions, de musiques hypnotiques mais aussi de surprises.

Experience part d’un thème esquissé au piano, sur lequel vient se greffer l’interprétation fluide et magistrale de Vieux Farka Touré, rythmée par les incessantes palpitations de la calebasse. Plus de six minutes d’enivrement…

Touré crée la surprise par l’introduction de l’harmonica, assez blues, surtout dès la troisième minute, avec un solo époustouflant.

Ane Naahatka est la seule « vraie » chanson de l’album. La seule touche féminine aussi.

Enfin, Alem, pure merveille, clôt l’album à l’image de celui-ci : inventif et inspiré

DM

(Disponibilité de ce CD)